– Gros intérêt des investisseurs étrangers

· Ils étaient en force aux journées économiques

· Large débat sur le développement durable

Engager des opérations de sensibilisation et de construction d’outils de diagnostic en matière de développement durable et les vulgariser en des formes adaptées à la structure des PME/PMI. Tel a été le défi-challenge de la 3e édition des journées économiques de la région Chaouia-Ouardigha, organisées du 24 au 27 juin. Le pari a certainement été tenu au vu du nombre de participants et aussi de leur qualité.

Le tissu entrepreneurial et les acteurs locaux sont repartis convaincus de la dimension sociétale du développement durable. En effet, nombreux parmi eux ont fait part de leur intention de favoriser désormais l’intégration de «technologies propres» dans leurs structures. Et aussi de partager leurs expériences en la matière avec des entreprises nationales et étrangères. Manière de renforcer aussi le réseau de partenariat.

Les journées économiques ont également abordé la problématique de comment gérer efficacement l’ensemble des ressources naturelles et protéger la biodiversité? Et aussi comment préserver les milieux naturels par des politiques de restauration et de valorisation adaptées? Une autre question non moins importante a été parallèlement soulevée: comment mettre en œuvre des politiques d’urbanisme et d’habitat permettant de répondre à la demande en maîtrisant l’urbanisation et en limitant l’étalement et le «mitage urbain». En fait, il s’agissait de voir comment promouvoir un aménagement et une économie durables des territoires, permettant de soutenir la compétitivité de ces derniers et de renforcer la cohésion sociale et territoriale. Cela, a-t-on noté, ne peut se faire sans intégrer et consolider une stratégie de développement durable au niveau de l’entreprise tout en renforçant le cadre juridique en matière de préservation de l’environnement et l’encouragement des projets s’inscrivant en droite ligne dans le développement durable.

Les actions et mesures peuvent être nombreuses dans ce cadre, mais certaines ont beaucoup plus retenu l’attention que d’autres. L’on pense ainsi à des opérations de promotion de l’attractivité de la région et du renforcement de ce potentiel particulièrement destiné aux investissements locaux, nationaux et étrangers. Cette mesure a d’ailleurs été retenue comme l’une des principales recommandations des 3e journées économiques. L’on pense aussi à optimiser la mobilisation des atouts et ressources génériques de la région et à l’amélioration de la gouvernance territoriale à travers une ingénierie institutionnelle, partenariale, inclusive adaptée au tissu socioéconomique et associatif de la région. Aussi, développer une stratégie régionale, fondée sur une veille et une intelligence économique au service d’une vision partagée du développement humain durable, est hautement préconisée. Mais cela ne peut se faire sans des actions et un engagement des autorités régionales en termes de promotion du développement durable et en l’absence d’une vision globale impliquant tous les acteurs socioéconomiques.

Participation

Ils ont été 4 ministres (Salaheddine Mezouar, Ahmed Chami, Abdelkébir Zahoud et Mohamed Hassar) et 2 ambassadeurs (Espagne et Italie), en plus de 1.600 invités, dont plus de 1.000 opérateurs économiques, notamment 200 étrangers, à avoir pris part à la 3e édition des journées économiques de la région.
L’événement a également bénéficié d’une large couverture médiatique de la part d’organes de presse nationaux et étrangers. La manifestation a connu aussi la signature d’une convention avec le consortium de PME espagnoles, Ditema, pour la réalisation du «Login Park Maroc» portant sur un investissement de 600 millions d’euros (cf. www.leconomiste.com). Une autre convention a été signée entre l’Université Hassan 1er de Settat et l’Université de Grenade. En outre, l’OFPPT a annoncé la construction du 1er grand établissement de formation aux métiers du BTP en Afrique. L’ANPME a fait part, de son côté, et en avant-première, de la création d’un réseau régional de la modernisation compétitive.
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– La Chaouia dotée d’un grand parc industriel

· Investissement: 6,6 milliards de DH

· Création de 3.200 emplois directs et 20.000 indirects

· Promoteurs: un groupe de PME espagnoles

QUELQUE 600 millions d’euros (plus de 6,6 milliards de dirhams) seront investis par un consortium d’entreprises espagnoles dans la région de Settat. C’est ce qui a été annoncé mardi dans le chef-lieu de la région qui abrite les troisièmes Journées économiques de Chaouia-Ouardigha (JERCO). Il s’agit d’un ambitieux projet élaboré et promu par un large groupe de PME espagnoles, majoritairement andalouses. Le projet a fait l’objet d’une convention signée le même jour au siège de la wilaya, par le ministre de l’Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Saad Hassar, et le président du groupe espagnol «Ditema», Ramon Arenas-Guerrero.
Le projet propose la création d’un grand espace industriel, technologiquement avancé, qui sera installé dans la périphérie de la ville de Settat, à Tamadroust exactement. Il se veut un facteur stimulant des avantages compétitifs de la ville de Settat. C’est «une initiative qui a été conçue dès le départ comme un véritable modèle de coopération entre hommes d’affaires espagnols et marocains», indique-t-on auprès des promoteurs. Ces derniers sont regroupés dans une S.A dénommée «Développement industriel et technologique Maroc» (Ditema) à capital principalement espagnol.
Concrètement, le projet sera installé sur une superficie de 406 hectares. Il va permettre la création de 3.200 emplois directs et 20.000 indirects, sans compter le nombre de journées de travail qui vont être générées pour sa réalisation. Le chiffre d’affaires annuel prévu est de l’ordre de 670 millions d’euros (près de 7,38 milliards de DH). Véritable parc industriel, le projet se fera selon le concept de co-propriété. En fait, ce sera une cité dans laquelle les utilisations industrielles et résidentielles s’intégreront en parfaite harmonie, tient-on à souligner, notamment auprès du Centre régional d’investissement (CRI), grand promoteur, avec les autorités locales, du projet.

Selon ses concepteurs, «il s’agit de concevoir un centre administratif, commercial et technologique qui peut accueillir de nombreuses activités non polluantes avec de grands espaces libres qui resteront ouverts au public».
L’expérience est unique non seulement au Maroc, mais dans toute l’Afrique, tiennent à souligner les promoteurs. En somme, le projet est appelé à tirer la ville de Settat vers le haut dans la mesure où il va comporter également un centre culturel et social. Salles de conférences, salles pour l’organisation d’évènements de grandes dimensions, auditorium, aire d’expositions et bibliothèques sont prévu. Très ambitieux, les promoteurs comptent proposer dans leur projet un centre ambulatoire, une pharmacie, une garderie, des services sociaux, de restauration et également des hôtels. Le must reste cependant l’aménagement d’un héliport qui sera le premier du Maroc.

Deux zones seront réservées aux industries (non polluantes bien sûr), l’une dite «Industriel extensif» destinée aux entreprises qui ont besoin d’une parcelle de grande superficie, et l’autre dénommée «Industriel intensif» pour les PME/PMI. Celles-ci seront regroupées par type d’activité. Un centre d’incubation de sociétés est également prévu.

A signaler qu’un autre grand projet portant sur un investissement de deux milliards de dollars pour la construction d’un laminoir dans la région de Settat (cf.www.leconomiste.com) sera bientôt lancé. C’est ce qui fait dire à Abdechakour Rais, wali de Chaouia-Ouardigha, que «la stratégie de développement régional (vision 2015) a opté pour le renforcement de la vocation industrielle» de cette région. Toutefois, estime-t-il, «il faut veiller à ce que cette dynamique puisse se poursuivre dans le cadre du respect des principes de développement durable notamment en matière de préservation de l’environnement». Justement, la 3e édition des Journées économiques se tient sous le thème: «Investissement et développement durable».
A noter qu’un projet sera initié par la région Chaouia-Ouardigha dans le cadre d’un programme de coopération avec les régions italiennes du Piémont et de Sardaigne. S’intitulant «Chaeco» (Chaouia écologie), ce projet concerne la requalification environnementale de la zone industrielle du Sahel.

A rappeler enfin que les Journées économiques visent à promouvoir l’image de marque de la région auprès des investisseurs nationaux et étrangers en mettant en exergue ses potentialités et ses opportunités sectorielles d’investissements.

UNE convention a été signée par le président de l’Université Hassan Ier de Settat, Mohamed Rahj, et le doyen de l’Université de Grenade, Francisco Ledero. Elle porte sur la coopération entre les deux institutions dans les domaines de la formation, de la recherche et de l’échange d’enseignants, de cadres et d’étudiants. Elle concerne également la création d’un observatoire de la vie politique sur la base de sondage d’opinion.
Elle entre également dans le cadre de la création de pôles de développement et le renforcement de la compétitivité de la région de Chaouia-Ouardigha et aussi de la mise en oeuvre du plan d’action relatif à la stratégie de développement au niveau régional.

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