Des chercheurs de l’Université de Grenade ont réussi à améliorer le bien-être et la qualité de vie chez ces patients, moyennant l’application d’un programme d’intervention dessiné par eux-mêmes. Les scientifiques ont travaillé avec 14 patients chez qui ils ont diagnostiqué une schizophrénie paranoïde ou trouble schizoaffectif.
Des chercheurs de l’Université de Grenade ont dessiné un nouveau programme d’entraînement en autoefficacité spécifique pour le traitement du stress, qui permet de le réduire chez des patients psychotiques, ce qui suppose une amélioration remarquable dans sa symptomatologie clinique. Leur travail a démontré qu’il est possible d’améliorer le bien-être et la qualité de vie de ces patients moyennant une intervention psychologique adéquate.
Pour mener à bien ce travail, les scientifiques ont appliqué un programme d’entraînement dessiné par eux-mêmes à 14 patients chez qui ils ont diagnostiqué une schizophrénie paranoïde ou trouble schizoaffectif. Après l’entraînement, deux suivis ont été réalisés au bout de trois et de six mois, et les résultats ont été comparés à ceux obtenus par un groupe de contrôle qui n’avait pas fait l’objet d’intervention.
Ce programme incluait 15 séances d’entraînement des patients, d’abord en vue d’une autoefficacité générale, puis d’une autoefficacité spécifique afin d’affronter le stress, avec des séances orientées à l’affrontement de problèmes interpersonnels (de communication et d’habiletés sociales), affrontement de problèmes dans l’adhésion aux traitements biomédicaux/psychologiques, des problèmes de famille et/ou domestiques, affrontement de symptômes cliniques, de pensées négatives, d’hallucinations ; ainsi que prévention et traitement du stress quotidien.
Ce travail a été élaboré par Mª Luisa Vázquez Pérez, du Département de Personnalité, d’Évaluation et de Traitement Psychologique de l’UGR, et dirigé par les professeurs Juan F. Godoy García et Débora Godoy Izquierdo.
Réduction des symptômes psychotiques
Après l’application de ce programme, les patients entraînés ont fait preuve d’une augmentation significative dans la croyance en leur autoefficacité spécifique pour l’affrontement du stress, aussi bien dans ses composantes d’expectatives de résultat comme, spécialement, des expectatives d’efficacité, avec des pourcentages de changement de 171,8% pour cette composante. De plus, il s’est produit une baisse significative des symptômes psychotiques positifs, négatifs, affectifs, de désorientation et de désorganisation évalués par l’instrument utilisé, avec des pourcentages de changement qui vont jusqu’à 61,8% pour les symptômes positifs. De plus, la plupart ont informé d’un niveau élevé de bien-être (22,6% de différence entre les deux groupes en faveur du groupe entraîné), et une satisfaction élevée avec les changements produits par le programme (75,1% de différence entre les deux groupes en faveur du groupe entraîné).
Cependant, les patients du groupe de contrôle n’ont fait preuve d’aucun changement dans leur croyance en leur efficacité personnelle perçue pour affronter le stress, ni dans leurs symptômes psychotiques, et ont obtenu une ponctuation plus basse en ce qui concerne leur niveau de bien-être, d’espaces de changement et de satisfaction que le groupe intervenu. Ces résultats se sont maintenus dans les suivis réalisés, avec des améliorations en ce qui concerne la mesure clinique.
Cette recherche de Mª Luisa Vázquez Pérez est pionnière dans la littérature scientifique, vu que jusqu’à cette date personne n’avait dessiné et appliqué chez ce type de population un programme d’entraînement en autoefficacité spécifique pour affronter le stress.
Contact : Mª Luisa Vázquez Pérez. Département de Personnalité, d’Évaluation et de Traitement Psychologique de l’UGR. Tél. : +34 958 242331 ; courriel : luisava@correo.ugr.es