Des chercheurs du Département de l’Electronique et de Technologie des Systèmes Informatiques de l’Université de Grenade, en collaboration avec les services de radiologie de l’Hôpital Clinique San Cecilio et l’Hôpital Virgen de las Nieves de Grenade, ont conçu un système portable et pas cher qui permet la monitorisation de la radiation ionisante auquelle peut s’exposer une personne, comme par exemple durant le traitement de radiothérapie.
Les radiations ionisantes jouent un rôle important dans le traitement des maladies néoplasiques malignes et, dans le diagnostic d’un nombre important de ces pathologies et de bien d’autres. Mais comme affirme Manuel Vilches Pacheco, du Service de Physique Médicale et de Protection Radiologique de l’Hôpital Virgen de las Nieves de Grenade, «son caractère potentiellement nocif exige que son utilisation se soumette à de strictes critères de qualité, qui optimisent la probabilité d’obtenir un bénéfice clinique en réduisant dans la mesure du possible l’apparition des effets adverses indésirables».
De là, comme l’affirment les experts, l’importance de développer des instruments capables de vérifier le résultat final grâce à la réalisation des contrôles directs du traitement administré au patient, comme le registre des images (image portale) ou la mesure in vivo de la dose réellement administrée au patient.
Contrôle in vivo
Les systèmes d’image portale ont expérimenté un important essor durant les cinq dernières années et ils sont actuellement un outil d’usage répandu, non pas comme les systèmes de mesure de dose in vivo, dont l’usage systématique, chez un nombre significatif de patients et dans les sessions de traitement, «a été mineur dans les centres», principalement parce qu’il s’agit de dispositifs de mesure qui exigent un effort important pour le placer sur le patient et qui interférent de manière significative sur le propre traitement, «donc, ils peuvent modifier de manière non insignifiante la distribution de la dose administrée».
En ce sens, Alberto Palma López, du Département de l’Electronique et de Technologie des Systèmes Informatiques de l’Université de Grenade explique que ce nouveau dispositif de mesure n’a pas besoin d’être connecté à une source d’alimentation et de lecture ; et parmi d’autres avantages, il minimise la perturbation du traitement appliqué et se base sur des dispositifs électroniques très peu couteux et réutilisables, «chose qui n’était pas possible jusqu’à présent».
Sa conception permet en plus de jouir d’un nombre important de caractéristiques métrologiques qui assurent son bon fonctionnement dans des températures élevées, ce qui fait que l’aménagement de la salle n’est pas nécessaire. D’autre part, la petite taille des capteurs permet de mesurer la radiation dans différentes parties du corps de manière immédiate, tout en ayant la possibilité de maintenir le registre historique du patient.
De cette façon, on a réussi à faire des progrès dans la généralisation d’un élément de contrôle aussi important comme la dosimétrie in vivo chez les patients soumis à la radiothérapie, mais son usage peut s’étendre à d’autres pratiques radiologiques, comme le diagnostic par rayons X, ou la protection du travail des professionnels exposés à un milieu radioactif.
Actuellement, le Bureau de Transfert des Résultats de Recherche (OTRI) de l’Université de Grenade promeut cette invention protégée par un brevet.
Coordonnées
Pr. Alberto Palma López. Département de l’Electronique et de Technologie des Systèmes Informatiques de l’Université de Grenade.
Tél. (+34) 958 24 23 00
Courriel. ajpalma@ugr.es