Malgré les grandes avancées obtenues durant les cinquante dernières années dans le domaine de la robotique, il reste encore un important travail à réaliser pour que les androïdes soient réellement présents dans notre vie quotidienne. Rafael Muñoz Salinas, chercheur du Département des Sciences de la Computation et d’Intelligence Artificielle de l’Université de Grenade, est auteur d’une thèse doctorale qui représente une importante avancée en ce qui concerne l’interaction entre les robots et les humains. Son travail, titulé Soft-Computing and Computer Vision Techniques Applied to Autonomous robot navigation and Human-robot Interaction, a permis de développer une série d’habilités perception-moteurs qui améliorent notablement l’interaction naturelle entre les robots et les usagers humains.
«L’objectif de notre recherche est d’essayer que les robots soient des outils plus accessibles dans nos foyers et dans nos lieux de travail – explique Rafael Muñoz -, raison pour laquelle il est nécessaire de développer des techniques qui aident à augmenter le niveau d’autonomie des robots mobiles. De cette manière, il est fondamental de réduire le niveau d’intervention humaine au minimum pour pouvoir parler d’une application réelle de la robotique dans nos vies.
Le travail réalisé à l’UGR a permis de combiner l’usage des techniques de vision et de computation flexible qui sont appliquées aux problèmes de navigation et de perception, dont l’objectif est de doter les robots des capacités de mouvement autonome plus robustes. Le deuxième objectif que nous poursuivons est relatif au développement des habilités perception-moteurs qui dotent les robots mobiles d’habilités basiques d’interaction naturelle, signale Rafael Muñoz. Même si les robots doivent être capables de réagir de manière autonome, leur but n’est autre que de servir les humains.
Interaction
De cette manière, la recherche soutenue par l’UGR a permis que les robots soient capables de détecter les humains et d’interagir avec eux, au lieu de les considérer comme des simples obstacles sur le chemin. L’important est que cette communication soit naturelle. L’usage de dispositifs comme l’écran, le clavier ou la souris pour réaliser la communication peut être une limitation au moment d’introduire les robots dans notre vie quotidienne. Il est préférable d’utiliser des mécanismes de communication plus similaires à ceux utilisés par les humains, comme la communication visuelle, la voix, les gestes, etc. signale le chercheur.
Les avancées obtenues dans ce milieu ont contribué aux premiers essais, afin d’utiliser les robots mobiles dans différentes pratiques de la vie réelle, comme les robots personnels, les mascottes robotiques, les robots guides dans les musées et assistants robotiques personnels pour les individus souffrant d’un handicap ou les personnes âgées, entre autres.
Annexe page Web avec des vidéos illustratives:http://decsai.ugr.es/~salinas/research.htm
Coordonnées
Rafael Muñoz Salinas. Département des Sciences de la Computation et d’Intelligence Artificielle de l’Université de Grenade.
Tél. (+34) 958244019. Portable : (+34) 658101520
Courriel : rmsalinas@uco.es