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Une étude montre qu’avec les années le boom espagnol des «divorces express» s’est terminé

La baisse du taux de divorce serait liée à la crise économique et à la diminution du taux d’emploi des femmes

Selon les auteurs de l’étude, le conservatisme en Espagne a également une influence directe sur la baisse du taux de divorce.

Le boom du divorce dit « express », entré en vigueur en Espagne en 2005 s’est terminé au fil des années. En 2010, il y avait déjà 16,8% de divorces en moins qu’après l’entrée en vigueur de la loi.  Cette baisse est directement liée à une diminution de l’activité économique.

Ces conclusions font partie de celles établies par l’article intitulé en espagnol « Explicando los determinantes de la tasa de divorcio en España » (en français: Une explication des déterminantes du taux de divorce en Espagne). Cet article a été co-écrit par Dolores Jiménez Rubio et Virginia Rosales, chercheurs à l’Université de Grenade (UGR) et Nuno Garoupa, de la Texas A&M University School of Law (Etats-Unis).  Leur travail est publié dans la revue académique Applied Economics Letters.

L’étude a recherché quelles étaient les déterminants principaux du taux de divorce pour la période allant de 1999 à 2010.  Dolores Jiménez Rubio signale que selon les résultats de l’étude, « la loi dite de « divorce express » a engendré une hausse significative à court terme des divorces, mais que cet effet s’est estompé au fil des années ».

La diminution du taux de divorce est également présentée dans ce travail comme étant liée à d’autres variables: la crise économique, la baisse du taux d’emploi des femmes ou du nombre d’étrangers venant vivre en Espagne. L’augmentation des revenus, au contraire, semble produire l’effet inverse et accroître le taux de divorce.

Le taux de divorce moyen avait augmenté entre 60% et 85% juste après l’entrée en vigueur en 2005 de la loi dite du « divorce express ».  « Cependant, cette augmentation du nombre de divorces pourrait aussi s’expliquer comme une réponse au cadre légal compliqué autrefois en vigueur et qui requérait obligatoirement une longue période de séparation de corps avant la prononciation du divorce » remarque Virginia Rosales.

Bibliographie:

Dolores Jiménez-Rubio, Nuno Garoupa y Virginia Rosales (2016): Explaining divorce rate determinants: new evidence from Spain, Applied Economics Letters, DOI:10.1080/13504851.2015.1064070

Disponible en ligne:

http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13504851.2015.1064070

(photos)

Dolores Jiménez Rubio, et Virginia Rosales, chercheurs de l’Université de Grenade, auteurs de ce travail.

 

Contact:

Dolores Jiménez Rubio

Departamento de Economía Aplicada de la Universidad de Granada

Téléphone: 958 249 973

Adresse mail: dolores@ugr.es

Virginia Rosales López

Departamento de Economía Aplicada de la Universidad de Granada

Téléphone: 958 242 883

Adresse mail: vrosales@ugr.es