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Une étude confirme que les coureurs de marathon expérimentent le flow, un état psychologique dans lequel le sportif reste complètement absorbé dans l’activité

Pendant cet état subjectif, la personne se trouve complètement absorbée par une activité pour son propre plaisir et jouissance, et expérimente une énorme satisfaction.

Le flow peut se produire en réalisant n’importe que type d’activité, comme par exemple la peinture, l’écriture, la musique ou en pratiquant un sport.

À cette recherche, réalisée par des scientifiques des universités de Grenade, Séville et Pablo de Olavide (Séville), ont participé 170 marathoniens entre 19 et 71 ans.

 

Une étude réalisée par des scientifiques andalous a confirmé que les coureurs de marathon expérimentent des épisodes de flow, un état psychologique dans lequel la personne se trouve complètement absorbée dans une activité pour son propre plaisir et jouissance, pendant laquelle le temps vole et les actions, pensées et mouvements se succèdent sans pauses.

Le « flow » peut se produire en réalisant n’importe quel type d’activité, comme par exemple la peinture, l’écriture, la musique ou en pratiquant un sport. Pendant le « flow », l’esprit et le corps travaillent ensemble sans effort, et la personne se trouve complètement absorbé par une activité au cours de laquelle el perd la notion du temps et expérimente une énorme satisfaction.

Selon cette recherche, réalisée par des scientifiques des universités de Grenade, Séville et Pablo de Olavide (Séville), les athlètes expérimentent le flow d’une façon plus profonde, intense et fréquente que dans la meilleure compétition dont ils se souviennent d’avoir participé, ainsi que lors du dernier marathon, en comparaison aux entraînements et aux courses en général.

Le flow, un phénomène psychologique complexe
L’objectif de ce travail était de déterminer si des coureurs de marathon de différents niveaux de dévouement et de rendement expérimentent des états de flow dans leur pratique sportive, et la façon dont ceux-ci perçoivent ces épisodes, ainsi que d’établir leur possible influence dans le rendement sportif (performances obtenues lors de la meilleure course et de la dernière course, ainsi que la performance espérée dans celle-ci.)

L’état de flow est un phénomène psychologique complexe qui a été amplement étudié dans différents contextes ou activités, y inclus le sport, activité pendant laquelle cette expérimentation est fréquente.

Scientifiquement, il se définit comme « un état de conscience pendant lequel quelqu’un arrive à être totalement absorbé par ce qu’il est en train de faire, au point d’en arriver à l’exclusion de toute pensée ou émotion. Il s’agit d’une expérience harmonieuse lors de laquelle l’esprit et le corps travaillent ensemble sans effort, offrant à la personne le sensation que quelque chose de spécial s’est produit », signale Débora Godoy Izquierdo, chercheuse au département de Personnalité, d’Évaluation et de Traitement Psychologique de l’Université de Grenade.

Ont participé à cette étude de façon volontaire 170 marathoniens entre 19 et 71 ans ayant couru le Marathon de Séville de 2010, et qui l’ont complétée avec un questionnaire scientifique dénommé Échelle Brève de Flow avant et après avoir participé à ladite course.

L’objectif des scientifiques était de vérifier si des marathoniens de différents niveaux de rendement expérimentent un flow et les caractéristiques de ce phénomène dans cette collectivité de sportifs, ainsi que connaître si les expériences de flow étaient différentes dans trois situations sportives : entraînements et courses en général, la meilleure course dont on se souvient et la dernière course. De plus, les chercheurs ont voulu explorer le rapport possible entre les expériences de flow et les performances espérées et obtenues par les coureurs lors de la meilleure et de la dernière course.

« Connaître les conditions personnelles et contextuelles qui produisent le flow pourrait nous aider à dessiner des interventions psychologiques destinées à l’augmentation des habiletés qui permettent aux athlètes d’atteindre des états intenses de flow, ce qui pourrait améliorer leur exécution et leurs résultats », conclut Débora Godoy.

Référence bibliographique :
Flow y rendimiento en corredores de maratón. Miguel Ángel Fernández Macías, Débora Godoy-Izquierdo, José Carlos Jaenes Sánchez, María Rocío Bohórquez Gómez-Millán et Mercedes Vélez Toral. Revista de Psicología del Deporte 2015. Vol. 24, nº 1, p. 9-19. ISSN: 1132-239X. ISSNe: 1988-5636

Des coureurs lors du Marathon de Séville

Contact :

Débora Godoy Izquierdo. Département de Personnalité, d’Évaluation et de Traitement Psychologique de l’Université de Grenade. Tél. : 958 242 331; courriel : deborag@ugr.es