Avec le temps, les ovaires perdent de leur habileté pour produire de l’estrogène et de la progestérone, les hormones qui régularisent le cycle menstruel. À ce stade, pendant lequel la menstruation s’interrompt, se présentent des changements physiques et psychiques, connus comme symptômes climatériques, tels que sensation d’étouffement, sudoration, sécheresse vaginale, mal aux articulations, aux os et à la tête, insomnie, tristesse, dépression et perte de la mémoire. En Espagne, l’âge moyen de la suspension du cycle menstruel est de 50 ans. Dans les pays occidentaux, environ 17% de la population fait partie de ce groupe postmenstruel.
Face au malaise dérivé de la perte de la menstruation, on prescrit des traitements médicaux qui contribuent à conserver la qualité de vie de la femme face aux changements décrits. Un des traitements proposés est le dénommé Traitement Hormonal de Substitution (THS).
Ce traitement a fait l’objet, de façon erronée, d’une publicité négative qui lui attribue des effets secondaires comme la surcharge pondérale, le cancer du sein ou le risque d’une maladie tromboembolique.
Une étude réalisée à l’Université de Grenade sur plus de 500 patientes postménopausiques raisonne lesdites craintes, et finit par recommander, si nécessaire, l’usage du traitement hormonal au moins pendant cinq ans, sous contrôle médical périodique.
L’Étude
Cette recherche a été exposée comme thèse de doctorat par la Dr. Otilia Ruth González Vanegas, sous la direction des docteurs José Luis Cuadros López et Rosa María Sabatel López (Département de Médecine de l’UGR, Hôpital Universitaire San Cecilio) et de la Dr. Ángela María Cuadros Celorrio (Hôpital d’Úbeda).
Le travail, qui porte comme titre «Évaluation, après cinq ans d’utilisation, de différentes lignes de Traitement Hormonal de Substitution (THS) pendant la ménopause», prend pour point de départ la question: «Pendant combien de temps doit-on utiliser le THS compte tenu de ses effets bénéfiques et nocifs?». Il analyse les histoires cliniques de 534 femmes qui, entre 1989 et 2004, ont assisté périodiquement à des contrôles médicaux, à des examens de laboratoire et de mammographie, à l’unité de Ménopause de l’Hôpital Clinique San Cecilio de Grenade.
L’étude de González Vanegas conclut également que le malaise dérivé de la ménopause diminue au bout des six premiers mois d’application de n’importe lequel de ces traitements hormonaux de substitution (THS), ce qui améliore considérablement la qualité de vie des femmes.
Il s’ensuit des observations réalisées qu’indépendamment du type de traitement hormonal suivi, la symptomatologie s’améliore, qu’il ne se produit pas de changement dans la taille ni dans le poids, que le profil lipidique s’améliore (cholestérol, triglicérides) ainsi que la qualité des os. On y souligne également que le cancer du sein apparaît moins fréquemment que parmi la population générale, spécialement chez le groupe ayant reçu des estrogènes seuls.
Une partie des résultats de cette recherche a été publiée dans des revues comme Climateric ou Menopausia.
Référence:
Drs. Otilia Ruth González Vanegas et José Luis Cuadros López. Département de Médecine, Université de Grenade. Tél.: 0034 958 244054, courriel: l.iglesias.000@recol.es