72,28% des hommes toxicomanes reconnaissent avoir consommé des drogues pour se sentir capables d’avoir un rapport sexuel, et la majorité d’entre eux (58%) élisent la cocaïne à cette fin, alors qu’il s’agit de la substance stupéfiante qui inhabilite le plus au niveau sexuel. Par contre, seulement 37,50% des femmes toxicomanes consomment une drogue à cette fin et, quand elles le font, elles ont recours à la cocaïne (37%), au speed ball (25%) et à l’alcool (25%).
C’est ce qui découle d’une étude réalisée par des professeurs du Département de Personnalité, d’Évaluation et de Traitement Psychologique, dans laquelle on a analysé le rapport entre consommation de drogues et fonctionnement sexuel. Pour cela, ils ont interviewé 120 sujets (104 hommes et 16 femmes toxicomanes) ayant une moyenne d’âge de 32,25 ans, à qui on a remis l’entrevue avec l’ Addictive Behaviour Questionarie, un test qui évalue la sévérité de la consommation.
Cocaïne et alcool pour se désinhiber
Il s’ensuit également de ce travail que 50,98% des hommes emploient les drogues pour avoir un rapport sexuel, face à 43,75% de femmes. On apprécie également dans cette catégorie des différences par sexe, vu que les hommes qui consomment des drogues pour se désinhiber utilisent l’alcool et la cocaïne presque dans la même proportion (43% et 37%, respectivement), tandis que dans le cas des femmes c’est l’alcool la substance la plus employée (72%).
Cette recherche a été menée à bien par les professeurs M. Pablo Vallejo Medina, M. Miguel Pérez García et M. Juan Carlos Sierra, qui soulignent qu’en vue des résultats obtenus, il se produit un fait paradoxal chez les hommes, « vu que la cocaïne, étant la drogue la plus employée pour favoriser la puissance sexuelle, est tout à la fois celle qui inhabilite le plus au niveau sexuel. »
La raison de ce fait, signalent les chercheurs, pourrait en être que les toxicomanes cherchent dans la cocaïne à augmenter leur puissance et leur plaisir sexuel alors que, tel que l’ont démontré des auteurs comme Cregel et Mark, ceci n’arrive que lorsque l’on administre de faibles doses et à court terme. Ces conditions seraient difficiles à maintenir, vu que les consommateurs, dû à leur dépendance et habitude, auraient tendance à augmenter la dose ainsi que le temps de consommation, portant sérieusement atteinte à la fonction sexuelle.
La recherche a été réalisée à bien en collaboration avec le Réseau des Recours Sociaux de la Junte Andalouse « Cortijo Buenos Aires » de Grenade, avec le Projet Homme Grenade et avec l’Unité de Troubles Émotionnels et addictifs de l’Hôpital International Medimar d’Alicante.
Référence : Pablo Vallejo Medina. Département de Personnalité, d’Évaluation et de Traitement Psychologique de l’UGR. Tél. : 958 243750, courriel : pvallejo@ugr.es