Inicio / Historico

Selon une étude, les services des Urgences devraient disposer de traducteurs et de médiateurs culturels pour répondre aux besoins des immigrés

Une recherche réalisée au département de Médecine de l’Université de Grenade a analysé les caractéristiques de l’attention sanitaire aux immigrés dans les services des urgences des hôpitaux, et affirme qu’il est nécessaire de développer un groupe de travail d’attention aux immigrés, d’établir une connexion directe par voie téléphonique avec un service de traduction disponible 24h/24 ou de disposer d’un médiateur culturel, entre autres.

Le travail développé par Francisco Manuel Parrilla Ruiz , du département de Médecine de l’Université de Grenade, et dirigé par les professeurs Francisco Javier Gómez Jiménez et Antonio Cárdenas Cruz (spécialiste en Médecine Intensive), a été réalisé à l’Unité des Urgences de a href=http://www.juntadeandalucia.es/ep-hospitalponientealmeria/>l’Hôpital de Poniente d’Alméria, région où vivent beaucoup d’immigrés qui travaillent dans l’agriculture et dont les caractéristiques sociodémographiques sont particulières. Le profil de l’immigré qui se rend au centre est le profil d’un homme d’origine magrébine âgé de 26 ans, dont le niveau culturel est bas et qui est souvent accompagné d’un compatriote qui assume le rôle d’interprète. Presque tous travaillent dans le secteur agricole, et se rendent au centre de santé pour une infection des voies respiratoires hautes, une algie ostéo-musculaire ou une douleur abdominale non chirurgicale.

Parrilla Ruiz souligne que durant la période analysée – une année – les immigrés représentent 28 pour cent des patients soignés, «même s’il est certain que ce chiffre est difficilement extrapolable à d’autres régions d’Espagne».
Des problèmes banaux
Le chercheur souligne que la grande partie des visites que réalisent les étrangers dans les Urgences «est due aux problèmes de santé banaux» (priorité 3 ou urgence non hospitalière), et leur taux d’hospitalisation est très inférieur au taux d’admission de la population autochtone. Son travail a révélé des particularités, par exemple, durant la période de Ramadan le motif de visite le plus fréquent est l’épigastralgie (un trouble relatif au jeûne prolongé suivi d’une ingestion excessive d’aliments), ou durant Aïd-el-Adha (la fête du mouton) il y a une baisse de plus de 70 pour cent d’assistance aux immigrés.

Parmi les mesures que les scientifiques de l’UGR proposent pour améliorer l’assistance sanitaire aux immigrés, il y a aussi l’établissement d’un vocabulaire individuel dans différentes langues avec les mots les plus employés par les étrangers au moment de réaliser l’anamnèse (données personnels, héréditaires et familières que le malade donne au médecin pour réaliser son dossier médical). «Il serait très recommandable – affirme le docteur Parrilla – que le personnel facultatif des Urgences et les MIR (Médecins Internes et Résidents) réalisent des cours de formation spécifiques afin de soigner les immigrés”.

La recherche révèle que la majorité des médecins des Urgences pense que le phénomène de l’immigration influe directement sur la surcharge d’assistance, et croient que «la barrière linguistique, la méconnaissance du système sanitaire, les différences culturelles et la méconnaissance des maladies endémiques» sont les principaux problèmes que présente l’assistance aux étrangers.

Coordonnées
Dr. Francisco Manuel Parrilla Ruiz. Département de Médecine de l’Université de Grenade.
Tél.: (+34) 958244114. Portable: (+34) 699487848.
Courriel: parrilola@terra.es