C’est ce qui découle d’une étude menée à bien à l’Université de Grenade et publiée récemment dans la prestigieuse revue ‘Psicothema’. Ses auteurs ont travaillé sur un échantillonnage de 4456 élèves de Secondaire entre 13 et 18 ans
Les adolescents qui étudient dans des collèges privés font face à leurs problèmes en utilisant des stratégies plus utiles que ceux des collèges publics, et utilisent également plus de stratégies du type émotionnel, d’après une étude menée à bien à l’Université de Grenade et publiée récemment dans la prestigieuse revue ‘Psicothema’.
Ce travail a démontré que les écoliers provenant de centres privés présentent un plus grand affrontement centré sur les problèmes, c’est-à-dire qu’ils utilisent dans une plus large mesure, au moment d’affronter un conflit donné, des stratégies orientées à la solution du même. Des exemples de cette stratégie seraient la concentration dans la résolution du problème, la recherche de distractions physiques comme le sport, penser aux aspects positifs de la situation, etc.
De plus, les adolescents provenant de centres d’enseignement secondaire privés présentent un plus grand affrontement centré sur les rapports avec les autres, c’est-à-dire qu’ils utilisent dans une plus large mesure des stratégies d’affrontement du type émotionnel. Des exemples de cette stratégie seraient la recherche d’appui spirituel, être avec les amis, chercher de l’aide auprès de professionnels, etc.
Étude de presque 4500 adolescents
Pour mener à bien ce travail, les scientifiques de l’UGR ont travaillé sur un échantillon de 4456 adolescents espagnols entre 13 et 18 ans, étudiants de Secondaire, dont 47,3% des garçons et 52,7% des femmes, 67,6% provenant de centres publics et 32,4% de centres privés.
Cette recherche a été réalisée par Mª Paz Bermúdez, Inmaculada Teva et Gualberto Buela-Casal, professeurs de la Faculté de Psychologie de l’Université de Grenade. Comme le signale Mme Bermúdez, « les résultats obtenus démontrent que ce genre de centre (public ou privé) peut influer sur la conduite des élèves à travers la différente organisation sociale, culturelle et/ou éducative que peut avoir chaque centre d’enseignement. »
En conséquence, le genre de centre où l’on étudie peut influer sur la façon de réagir des adolescents face à leurs problèmes. De plus, « un mauvais affrontement des problèmes peut provoquer que la personne, dans ce cas l’adolescent, s’implique dans des attitudes qui mettent en danger sa santé, comme par exemple les drogues, les conduites délictueuses ou conduites sexuelles à risque. »
La chercheuse de l’UGR affirme, d’après les résultats de ce travail, Qu’il « reste encore à élucider dans de futures recherches la façon dont le type d’affrontement des adolescents de centres publics et privés influe dans leur comportement réel face à des situations à risque spécifiques, comme la consommation de drogues, la sexualité, etc. »
Contact : Inmaculada Teva Álvarez. Département de Psychologie Évolutive et de l’Éducation de l’UGR. Tél. : +34 958 249 037 ; courriel : inmate@ugr.es