Des chercheurs du Groupe d’Études de la Préhistoire Récente (Grupo de Estudios de Prehistoria Reciente) (GEPRAN) de l’Université de Grenade, appartenant au département de Préhistoire et d’Archéologie, ont fait de grands pas pour déterminer comment était la vie dans la Péninsule Ibérique durant l’âge du Bronze.
Depuis 1974, les archéologues grenadins, dirigés par les professeurs Trinidad Nájera Colino et Fernando Molina González, travaillent dans le site archéologique de la Motilla del Azuer, dans la commune de Daimiel (province de Ciudad Real, Castille-La Manche), à la recherche d’informations nécessaires qui leur permet de reconstruire le jour au jour de cette période historique aussi passionnante qu’inconnue dans plusieurs aspects.
Les sites archéologiques connus sous le toponyme de «motillas» représentent un des types les plus singuliers des colonies préhistoriques de la Péninsule Ibérique. Elles ont occupé la région de La Manche durant l’âge du Bronze entre 2 200 et 1 500 A.C. et ce sont des monticules artificiels, entre 4 à 10 m d’hauteur, résultat de la destruction d’une fortification de pierre, d’étage central avec différentes lignes entourées de murailles concentriques. Sa distribution dans la plaine de Castille-La Manche, avec des équidistances de 4 à 5 kilomètres, touche les plaines fertiles des rivières et les zones déprimées où jusqu’à une période récente l’existence des lagunes était fréquente.
Même s’ils ont déjà été connus depuis la fin du XIX siècle, les motillas ont été considérées erronément comme des tumulus funéraires. Jusqu’à la moitié des années soixante-dix, grâce au début des recherches dans la Motilla del Azuer réalisées par l’Université de Grenade et avec le soutien du Conseil de Culture de Castille-La Manche, son caractère de fortification a été démontré, entouré d’une agglomération et de son nécropole. Il s’agit, donc, de l’un des premiers sites archéologiques qui a été objet d’une fouille scientifique et systématique.
Caractéristiques techniques
Le monticule de la fortification qui a été récupéré possède un diamètre d’un peu près 50 mètres, et il est formé d’un tour, de deux enceintes entourées de murailles et d’un grand patio. Son noyau central est formé d’une tour de maçonnerie d’étage carré, dont les paramètres Est et Ouest conservent une hauteur supérieure à 7 mètres et dont l’accès à l’intérieur est à travers des rampes ajustées dans des passages étroits, ce qui leur confère un caractère personnel.
Les chercheurs de l’UGR expliquent que la colonie d’Azuer contient le puits le plus ancien trouvé dans la Péninsule Ibérique. À l’intérieur de ce genre d’enceintes fortifiées des ressources basiques comme l’eau étaient protégées, captée au niveau phréatique à travers le puits. Et on réalisait le stockage et le traitement des céréales à grand échelle, la stabulation occasionnelle de bétail et la production de céramique et d’autres produits artisanaux, dont les restes ont été aussi conservés.
La fouille de Motilla del Azuer a été possible en vertu d’une étroite collaboration entre le Gouvernement des Communautés de Castille-La Manche et le Service Public d’Emploi de Castille-La Manche (SEPECAM), qui ont financé les travaux, et l’Université de Grenade, grâce aux archéologiques du GEPRAN, qui ont compté aussi sur la collaboration du Conseil Municipal de Daimiel (Ciudad Real, Castille-La Manche, Espagne).
Coordonnées:
Pr. Trinidad Nájera Colino. département de Préhistoire et d’Archéologie de l’Université de Grenade.
Tél. (+34) 958243617 – (+34) 958243611
Courriel : tnajera@ugr.es