l’Espagne est le second pays au monde où le divorce est le mieux accepté socialement après le Brésil. De plus, 79% des citoyens espagnols croient que le divorce est la meilleure solution lorsqu’un couple est incapable de solutionner ses problèmes conjugaux, ce qui situe notre pays bien
Toutes ces données proviennent de l’étude « La perception sociale du divorce en Espagne », publiée dans la Revista Española de Investigaciones Sociológicas (Reis) par le professeur Diego Becerril Ruiz, du Département de Sociologie de l’Université de Grenade, qui reflète également que l’acceptation du divorce a augmenté dans notre pays pendant les années 1990. Ce travail, réalisé à partir de données provenant d’une révision bibliographique complète, révèle que les jeunes, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne représentent pas le secteur de population qui appuie le plus le divorce comme solution. « Ils sont les plus nombreux à montrer leur désaccord, signale-t-elle, peut-être parce que cette génération est née dans le divorce et a pu vivre, à différents degrés, les processus de rupture. »
Différences selon l’état civil
L’état civil définit également des situations claires quant à l’acceptation du divorce. Ainsi, comme il est logique, les divorcés et séparés sont d’accord, dans une plus large mesure, tandis que les veufs dans une moindre. De plus, quant à l’idéologie, les plus proches à des positions d’extrême gauche sont plus d’accord, contrairement à ceux qui se situent à l’extrême droite.
Dans ce travail, Becerril a également analysé les données de l’Enquête Mondiale de Valeurs, d’après laquelle, pour les Espagnols, « le divorce est le comportement le plus justifiable » parmi une série de comportements sociaux proposés, comme la prostitution, l’avortement ou l’euthanasie. Avec une moyenne de 6,42/10, le divorce est le plus accepté, suivi de l’homosexualité, avec un 6,17.
De l’autre côté de la balance, et face à la grande acceptation du divorce en Espagne, le travail du chercheur de l’UGR a mis en évidence que le Japon est le pays (parmi 35 autres analysés) où le divorce est le moins bien accepté socialement (avec moins de 30% d’acceptation), suivi des Philippines et des Etats-Unis.
Référence
Prof. Diego Becerril Ruiz. Département de Sociologie de l’Université de Grenade. Tél. : 958 244124/958 246198 ; courriel : becerril@ugr.es