Des scientifiques de l’Université de Grenade démontrent qu’une brève intervention provoque des changements dans la qualité du mouvement du bras, de la main et des doigts, et aide les patients à exécuter des tâches comme écrire ou boutonner les vêtements.
Des chercheurs de l’Université de Grenade ont démontré qu’une simple séance de 15 minutes d’exercices manuels améliore significativement le mouvement et l’adresse des patients atteints de Parkinson et les aide à exécuter des tâches comme écrire ou boutonner les vêtements.
Le Parkinson est actuellement la seconde maladie neurodégénérative la plus prédominante dans le monde, après l’Alzheimer, et se caractérise par le fait d’être progressive et d’avoir une évolution très hétérogène.
La clinique de cette maladie se caractérise par l’apparition de symptômes moteurs et non moteurs. Parmi les premiers se trouvent le tremblement, la bradykynésie (lenteur des mouvements) et la rigidité, qui impactent négativement dans l’accomplissement fonctionnel de différentes tâches.
De plus, les patients atteints de Parkinson expérimentent fréquemment une diminution de l’adresse manuelle et une faiblesse musculaire. La progression de ces symptômes cliniques pendant la maladie rend difficile la réalisation d’activités de la vie quotidienne. Bien que les propositions thérapeutiques pour les patients soient nombreuses, de nouvelles approches à partir de la physiothérapie et de la thérapie occupationnelle sont indispensables pour améliorer la qualité de vie de cette population.
60 patients avec Parkinson
Dans cette étude, les scientifiques de l’UGR, membres des départements de Physiothérapie et d’Infirmerie, ont compté avec la collaboration de l’Association de Parkinson de Grenade. Le travail a été réalisé avec 60 patients de Parkinson, dont 30 en tant que groupe de contrôle et 30 soumis à une intervention concrète.
Les chercheurs ont dessiné une intervention brève, d’à peine 15 minutes, pour provoquer des changements dans la qualité du mouvement du bras, de la main et des doigts, dans le but d’améliorer la réalisation des différentes activités.
« Cette intervention se fonde sur des exercices manuels et centre leur répercussion sur l’adresse et la force. L’objectif était d’améliorer le rendement de ces paramètres pour qu’il puisse avoir une application immédiate dans l’exécution de tâches comme écrire ou boutonner des vêtements », explique l’auteure principale de ce travail, la professeure du département de Physiothérapie de l’UGR, Marie Carmen Valenza.
Les patients ayant participé au projet ont été évalués avant et après l’intervention, et les paramètres de mouvement, vitesse, adresse et force évalués se sont améliorés significativement.
La chercheuse de l’UGR souligne que ces résultats « seraient d’une grande utilité clinique, vu que les patients pourraient améliorer l’exécution de tâches qui s’avèrent actuellement difficiles pour eux, avec seulement 15 minutes d’exercices qu’ils peuvent réaliser de façon autonome. »
Référence bibliographique :
Effects of a single hand-exercise session on manual dexterity and strength in patients with Parkinson’s disease: a randomized controlled trial. Sara Mateos-Toset, Irene Cabrera-Martos, Irene Torres-Sánchez, Araceli Ortiz-Rubio, Emilio González-Jiménez, Marie Carmen Valenza. PM R. 2015 Jun 12. pii: S1934-1482(15)00290-7.
doi:10.1016/j.pmrj.2015.06.004
Contact :
Marie Carmen Valenza.Département de Physiothérapie de l’Université de Grenade. Tél. : 958 248 031- 958248 035; portable : 661 346 905 ; courriel : cvalenza@ugr.es