Des scientifiques grenadins ont vérifié que cette technique, dénommée tomographie de positrons avec FDG, permet d’améliorer le diagnostic et d’adapter le traitement de cette maladie. Pour mener à bien cette recherche, ils ont travaillé sur un ensemble de 62 patients, ce qui représente la plus longue série de patients avec cancer à la vésicule étudiés avec ce type de technologie
Des scientifiques de l’Université de Grenade et du Service de Médecine Nucléaire de l’Hôpital Virgen de las Nieves de Grenade ont vérifié qu’une technique de diagnostic par l’image métabolique, basée sur l’usage d’un analogue structurel de la glucose marqué avec un émetteur positronique (18F), permet de réaliser un diagnostic précoce du cancer de vésicule, une maladie relativement peu fréquente mais qui entraîne une mortalité élevée chez la plupart des patients atteints.
Les chercheurs ont travaillé sur un ensemble de 62 patients, ce qui suppose la plus longue série de patients avec cancer à la vésicule étudiés avec ce type de technologie, dénommée tomographie de positrons avec FDG. Leur travail a donné d’excellents résultats, très supérieurs au reste des techniques d’image diagnostique structurelle, et a permis d’améliorer le diagnostic et d’adapter le traitement de cette maladie, évitant ainsi des procédés superflus.
Cette recherche a été menée à bien par le docteur Carlos Ramos Font et dirigée par les professeurs Nicolás Olea Serrano (UGR), José Manuel Llamas Elvira (UGR et Service de Médecine Nucléaire de l’Hôpital Virgen de las Nieves) y Manuel Gómez Río (Service de Médecine Nucléaire de l’Hôpital Virgen de las Nieves).
Le diagnostic précoce est fondamental
La mortalité élevée du cancer de vésicule est, dans une large mesure, conditionnée par le manque de références cliniques permettant un diagnostic précoce de ce genre de tumeurs, ce qui conditionne la survie desdits patients. Une étude d’extension correcte de la maladie permet une adéquation du traitement des mêmes optimisant les ressources disponibles. Le diagnostic par image de ce genre de pathologie réside fondamentalement sur des techniques morphologiques (écographie, tomographie axiale informatisée, et résonance magnétique).
L’utilité d’une méthode d’image diagnostique nouvelle (tomographie par émission de positrons avec 18F-fluordesoxiglucose) basée sur le métabolisme glucidique des tissus, dont l’utilité a déjà été démontrée dans d’autres types de tumeurs, n’avait pas encore été clairement établie dans ce type de cancer.
D’après les scientifiques grenadins, leur travail démontre que la tomographie de positrons avec FDG « est une méthode valide et précise qui requiert une étude d’extension correcte des patients pouvant être atteints d’un cancer de vésicule, qui permet une adéquation à l’attitude thérapeutique qui sera adoptée, améliorant ainsi leur traitement et optimisant les ressources disponibles ». Par conséquent, ils recommandent « que tout patient pouvant être atteint d’une tumeur maligne se soumettent à ce procédé diagnostique pour déterminer la nature de ce processus. »
Une partie des résultats de ce travail a été récemment publiée dans American Journal of Surgery (2004), dans Journal of Surgical Oncology (2006) et dans Revista Española de Medicina Nuclear (2009).
Image adjointe : Étude de PET/TAC-FDG d’un patient pouvant être atteint de lésion maligne vésiculaire. La chirurgie a confirmé sa nature maligne.
Contact : Dr. Carlos Ramos Font. Département de Radiologie et de Médecine Physique de l’Université de Grenade. Tél. : +34 687 781 331. Courriel : carlos.ramos.font.ext@juntadeandalucia.es