Des scientifiques de l’Université de Grenade dessinent un nouveau colorant capable de détecter, en une même expérimentation et en seulement 20 minutes, la présence de phosphate et de biothiols à l’intérieur de cellules vivantes.
Des niveaux anormaux de ces deux substances sont en rapport avec des maladies comme l’ostéoporose, l’Alzheimer, le diabète type II ou le cancer de la prostate.
Des scientifiques de l’Université de Grenade ont dessiné un nouveau colorant capable de détecter, en une même expérimentation et en seulement 20 minutes, la présence de phosphate et de biothiols à l’intérieur de cellules vivantes.
Cette avancée scientifique pourrait servir à diagnostiquer de façon précoce des maladies comme l’ostéoporose, l’Alzheimer, le diabète type II ou le cancer de la prostate, vu que les niveaux anormaux de ces deux substances en sont un clair symptôme.
Dans un article publié dans la revue Chemistry A European Journal, les chercheurs, membres du département de Physiochimie de l’Université de Grenade, ont réalisé le dessin, la synthèse et l’étude photo-physique de ce nouveau colorant capable de détecter du phosphate et des biothiols pendant la même expérimentation.
Tel que l’explique l’auteur principal de ce travail, Luis Crovetto González, du département de Physique-Chimie de l’Université de Grenade, « il s’agit de la première fois que l’on arrive à synthétiser une sonde capable par elle-même de détecter les deux substances lors de la même expérimentation, vu que normalement ce processus se fait en utilisant deux fluorophores et/ou différentes expérimentations ».
Continuation d’un brevet de 2014
En 2014, ce même groupe de recherche a breveté une nouvelle méthodologie qui permet de mesurer, de façon invasive et en temps réel, la concentration d’ions phosphate à l’intérieur de cellules vivantes. La sonde qu’ils ont fabriquée maintenant est une continuation de cette recherche-là.
L’intérêt scientifique de mesurer les ions phosphate se trouve, précisément, dans le fait que cela peut s’appliquer à la valorisation de la biodisponibilité de médicaments employés pour des maladies déterminées, parmi lesquelles se trouve l’ostéoporose.
Actuellement, on ne connaît que des méthodologies invasives pour calculer la concentration de phosphate existant à l’intérieur des ostéoblastes, les cellules précurseures des os. Pour cela, on emploie du phosphore radioactif, avec les graves inconvénients que cela entraîne. La méthodologie développée par les chercheurs de l’UGR obtient quelque chose de jamais fait avant.
Étant donné son importance, cet article a fait la couverture du dernier numéro de la revue Chemistry A European Journal. Le travail a été dédié à la mémoire de Carlos Orte Martínez, professeur du département de Physique-Chimie de l’Université de Grenade auquel appartiennent les auteurs, et décédé en mars 2015.
Référence bibliographique :
Frontispiece: New Dual Fluorescent Probe for Simultaneous Biothiol and Phosphate Bioimaging. Sandra Resa, Angel Orte, Delia Miguel, Jose M. Paredes, Virginia Puente-Muñoz, Rafael Salto, Maria D. Giron, Maria J. Ruedas-Rama, Juan M. Cuerva, Jose M. Alvarez-Pez, Luis Crovetto. Chemistry European Journal, 2015, 21, 14772-14779
L’article complet est disponible sur le site suivant :
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/chem.201502799/full
Contact:
Luis Crovetto González. Département de Physique-Chimie de l’Université de Grenade. Tél. : 958249473 – 958243825 ; portable : 690 107 249 ; courriel : luiscrovetto@ugr.es