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Une étude informe que le Virus du Papillome Humain, maladie de transmission sexuelle, peut provoquer le cancer de la vessie

Le Virus du Papillome Humain (HPV) est considéré responsable de l’une des maladies vénériennes, ou de transmission sexuelle, les plus importantes actuellement, et qui touche autant les hommes comme les femmes. Il est tant répandu dans notre société que seulement les personnes qui n’ont jamais eu des relations sexuelles sont sûres de ne pas avoir été exposées au virus. Cependant, pareil à d’autres microbes, l’infection n’est pas synonyme de maladie vu que, dans la majorité des cas, elle indique seulement la colonisation; ce sont certains sujets colonisés qui tombent malade avec des processus différents.

Cependant, le développement de cette infection pourrait avoir des conséquences graves : sa relation avec le cancer de vessie parait probable selon une étude réalisée récemment par le Département de Microbiologie de l’Université de Grenade, en collaboration avec le Département de Biostatistique et le Service d’Urologie de l’Hôpital San Cecilio.

Plusieurs travaux préalables signalent la possibilité de que le HPV puisse provoquer, sur certains sujets, le cancer cervical, de l’anus, de la vulve, du pénis, de l’oropharynx (la partie centrale de la gorge qui inclut le palais mou, la base de la langue et les amygdales) et de la vessie. Les chercheurs grenadins ont centré leur travail sur ce dernier, et ils ont trouvé certaines évidences préalables de la relation entre les deux maladies. Ils avisent ainsi sur la nécessité de «continuer de faire des recherches dans ce domaine avec plus de profondeur, pour écarter surtout le fait qu’il s’agit seulement d’une colonisation virale non inductrice du cancer (c’est-à-dire, que premièrement la tumeur a été générée et après il y a eu l’infection du tissu par le virus)».

José Gutiérrez Fernández, professeur responsable de ce travail, explique que pour arriver à cette conclusion préliminaire, un total de 44 articles en relation avec ce sujet ont été réalisés par des experts du monde entier. «Notre travail consistait à réaliser une révision bibliographique des études observationnelles des cas publiés jusqu’au juillet 2005, afin de connaître ainsi le degré d’association trouvé entre le cancer de vessie et l’infection par HPV».

Unifier les méthodes
L’étude réalisée à l’UGR a mis en évidence que la relation entre les deux maladies dépend de la méthode employée : les scientifiques ont observé différents résultats en fonction de si la recherche est basée sur l’ADN de la personne ou non. «Des 44 études que nous avons révisé – affirme Gutiérrez Fernández -, dans 39 on a fait des recherches sur la présence de l’ADN, alors que dans 7 on a fait des recherches sur l’infection par HPV grâce à la détection de l’antigène ou des anticorps».

La majorité de ces travaux utilisent pour leur analyse la PCR (Réaction en Chaîne par Polymérase), une technique qui permet de doubler un nombre illimité de fois un fragment d’ADN en un tube d’essai. Grâce à cette technique des millions de molécules identiques peuvent se reproduire à partir d’une seule molécule d’ADN.

La relation entre le HPV et le cancer de vessie pourrait être due au fait que le microorganisme qui provoque l’infection possède un ADN, raison pour laquelle il agit directement sur le noyau de la cellule en la rendant cancéreuse. En plus l’infection se dissémine rapidement quand une muqueuse saine rentre en contact avec une muqueuse infectée.

La recherche réalisée à l’UGR signale qu’on ne peut pas écarter le fait qu’il n’existe pas une relation entre l’infection par le virus du papillome humain et l’apparition de la tumeur, même si Gutierrez Fernández informe que «pour obtenir une conclusion définitive sur ce sujet, il faut une étude avec un nombre suffisant de cas et d’échantillons, en utilisant la combinaison des différentes techniques microbiologiques sur un même sujet et échantillon».

Coordonnées:
Pr. José Gutiérrez Fernández. Département de Microbiologie de l’Université de Grenade.
Tél. (+34) 958246119. Portable: (+34) 655767394
Courriel: josegf@ugr.es