Une étude réalisée au département de Radiologie et de Médecine Physique de l’Université de Grenade a mis en évidence que les hôpitaux andalous utilisent moins fréquemment, contrairement à ce qui devrait être, la radiothérapie pour traiter le cancer, en faveur d’autres méthodes comme la chimiothérapie ou la chirurgie. Le travail, réalisé par la docteure Patricia Cabrera Roldán et dirigé par le professeur José Expósito Hernández, a révélé que l’application du traitement de radiothérapie est, fréquemment, supérieure aux limites du temps établies et change d’un hôpital à un autre.
Ce travail a été réalisé à partir des données des patients qui ont été soumis à des procédures de radiothérapie sur des tumeurs du sein, du poumon, de tête et du cou, du col de l’utérus et de l’endomètre traitées dans les 10 hôpitaux publics qui existent en Andalousie durant toute une année. L’objectif des chercheurs était d’analyser la fréquence avec laquelle le traitement de radiothérapie est utilisé chez l’ensemble des patients qui souffrent du cancer (taux d’irradiation), et de définir si des différences substantielles existent d’un centre à un autre.
Les scientifiques de l’UGR ont découvert que pas tous les hôpitaux andalous emploient la radiothérapie de la même manière, surtout quand il s’agit des méthodes courantes de traitement (intention et type de traitement, méthodes de simulation employées, immobilisateurs ou systèmes de vérification) et son application (doses totales et volume de traitement).
Contrairement à ce qu’il devrait être
« La radiothérapie, dans les centres analysés, est moins utilisée, contrairement à ce qui devrait être, pour le traitement du cancer », explique Patricia Cabrera Roldán, qui signale que cette affirmation est valide pour les cinq paramètres étudiés. La chercheuse affirme que ce fait s’explique, d’une part, « par l’équipement incomplet dans les unités de haute énergie qui existent dans les hôpitaux », et aussi par les différentes préférences des professionnels, puisque l’usage de la radiothérapie « diffère entre les hôpitaux étudiés, même s’ils disposent de la même quantité d’appareils de traitement ».
Le travail réalisé à l’UGR révèle que, en règle générale, les patients initient le premier traitement de la maladie dans les délais, c’est-à-dire, sans retard inadéquat, « même si l’application du traitement de radiothérapie est fréquemment supérieure aux limites de temps établies, et diffère d’un hôpital à un autre ». Ce temps excessif peut être dû, soulignent les chercheurs, au fait que la majorité des patients reçoivent un traitement combiné de chirurgie, de radiothérapie et de chimiothérapie, ce qui pourrait représenter une difficulté méthodologique de l’étude.
A la lumière de ces résultats, les scientifiques croient que les autorités sanitaires devraient adapter les moyens matériaux nécessaires pour le traitement du cancer en Andalousie, et améliorer l’implantation des protocoles de traitement de cette maladie approuvés par la majorité et basés sur l’évidence scientifique.
Le cancer est la seconde cause principale de décédé dans notre société, après les maladies cardiaques, et il est prévu qu’au long du XXI siècle le cancer deviendra la première cause de décédé.
Coordonnées:
Dr. Patricia Cabrera Roldán. Département de Radiologie et de Médecine Physique de l’Université de Grenade. Service d’Oncologie Radiothérapie de l’Hôpital Universitaire Virgen del Rocío de Séville.
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