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Nouvelles données sur la raison pour laquelle échoue le traitement dans les tumeurs cérébrales les plus agressives, ce qui pourrait servir à dessiner de nouvelles thérapies

Une équipe de chercheurs à laquelle participe l’Universitéde Grenade démontre que deux petits éléments structurels des cellules,dénommés décorine et lumicane, pourraient être décisifs dans le développementde la résistance à des médicaments qui s’emploient actuellement pour traiter leglioblastome multiforme, comme le témozolamide.

Il s’agit du type de tumeur le plus fréquent etagressif du système nerveux central, qui continue de présenter un faible tauxde survie : moins d’un an et demi après son diagnostic.

Une équipe de scientifique, àlaquelle participe l’Université deGrenade, a avancé dans la détermination des raisons pour lesquelles leglioblastome multiforme (GBM), une des tumeurs cérébrales les plus agressivesqui soient, est résistant aux médicaments qui s’emploient actuellement, ce quisuppose une des principales limitations du traitement. Les résultats ont étérécemment publiés dans deux articles de la revue PlosOne.

Les chercheurs ont démontré queles protéoglicanes (éléments structurels des cellules), dénommés décorine (DCN)et lumicane (LUM), pourraient être décisifs dans le comportement et dans ledéveloppement de résistance aux médicaments qui s’emploient pour traiter leglioblastome multiforme, comme le témozolamide (TMZ). D’autre part, ils ont misen évidence que l’inhibition dans la transcription de quelques-unes parmi lessous-unités qui font partie du « mismatchrepair (MMR) complex », unsystème qui reconnaît et répare des erreurs de l’ADN, pourrait participer àl’échec des thérapies actuelles contre ce type de tumeur.

Cette importante avancéescientifique pourrait être importante aussi bien pour la recherche de nouveauxmarqueurs de résistance en GBM que pour le dessin de nouvelles stratégiesthérapeutiques qui éludent la résistance aux drogues de ces tumeurs.

Les études en cellules souches deglioblastome ont été menées à bien par des chercheurs de l’Institut deBiopathologie et de Médecine Régénérative (IBIMER) de l’Université de Grenade et de l’Institut Biosanitaire de Grenade(Groupe CTS 107), avec la collaboration, d’une part, de l’Institut de RechercheBiomédicale de Bellvitge de Barcelone, du Service d’Oncologie Médicale duComplexe Hospitalier Universitaire de Grenade et, d’autre part, de l’InstitutNational de Biostructures (INBB) de Rome et du département des SciencesBiomédicales de l’Université de Sassari.

Un faible taux de survie

Les GBM, les tumeurs les plusfréquentes et agressives du système nerveux central, continuent de présenter unfaible taux de survie (moins d’un an et demi après diagnostic) malgrél’utilisation de TMZ en combinaison avec d’autres médicaments ou radiothérapiedû, entre autres raisons, au développement de résistance.

Dans ce travail auquel participe l’Université de Grenade, on analysecomment l’expression synergique massive de DCN et de LUM en neurosphères decellules souches dérivées de GBM se relie à un moindre taux de proliférationdes cellules tumorales et à un moindre développement d’apoptose (un type demort cellulaire qu’utilisent les organismes multicellulaires pour éliminer descellules endommagées ou non nécessaires), mais aussi à une augmentation de larésistance au traitement avec TMZ, un des médicaments clé dans le traitementactuel de ces patients.

D’autre part, des étudesréalisées dans des lignes de glioblastome et de neublastome exposées à desmédicaments démontrent comment la résistance à TMZ est non seulementconditionnée par le mécanisme classique de l’enzyme de réparation de l’ADNMGMT, mais aussi en rapport avec l’étouffement du complexe MMR aprèsl’exposition au médicament. Les études sont maintenant centrées sur ladémonstration de la relevance de ces deux molécules dans le comportement desglioblastomes ‘in vivo’ et l’analyse dans ce même système du mécanisme derésistance basé sue le complexe MMR.

Références bibliographiques:

Perazzoli G.et al. (2015) Temozolomide Resistance in Glioblastoma Cell Lines:Implication of MGMT, MMR, P-Glycoprotein and CD133 Expression.

PLoS ONE 10(10):e0140131. doi:10.1371/journal.pone.0140131

Farace C. et al. (2015) MicroenvironmentalModulation of Decorin and Lumican in Temozolomide-Resistant Glioblastoma andNeuroblastoma Cancer Stem-Like Cells.

PLoSONE10(7):e0134111. doi: 10.1371/journal.pone.0134111.

 

Les articles complets sontdisponibles sur les sites suivants:

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4598115/

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4521885/

Une partie du groupe de recherche de l’Université de Grenade ayant participé à ce travail (de gauche à droite) : C. Jiménez-Luna, R, Ortiz, G. Perazzoli, C. Melguizo, O. Caba, R. Hernández, J. Prados, A. R. Rama, L. Cabeza, MC. Leiva, I. Zafra, J. Jiménez.

Contact :

José Carlos Prados Salazar. Professeur auDépartement d’Anatomie et d’Embryologie Humaine. Institut de Biopathologie etde Médecine Régénérative de l’Universitéde Grenade. Tél. : 958 248819 ; 958241000, ext.20015/20032 ; courriel : jcprados@ugr.es