Des chercheurs de l’UGR ont mis au point une épreuve qui permet de mesurer et d’évaluer la représentation cognitive des maladies chroniques. Cette avancée servira à développer des traitements psychologiques dans le domaine clinique et de la santé beaucoup plus effectifs que ceux utilisés actuellement
Que peut-on entendre par « sens commun » lorsque nous parlons de maladie ? De quoi dépendent les idées ou les croyances que les gens ont par rapport à la maladie dont ils sont atteints ? Des chercheurs de l’Université de Grenade ont réalisé une épreuve permettant de mesurer et d’évaluer la représentation cognitive des maladies chroniques, ce qui servira à développer des traitements psychologiques dans le domaine clinique et de la santé beaucoup plus effectifs que ceux utilisés actuellement pour mesurer la qualité de vie des patients.
La Représentation Cognitive de la Maladie fait référence aux idées ou croyances que les personnes ont par rapport à la maladie dont elles sont atteintes à un moment donné. Ces idées se concrétisent autour de cinq aspects : les symptômes qui la caractérisent, les causes qui la provoquent, ses conséquences pour la vie du patient, la façon dont elle peut être contrôlée et par quels agents, ainsi que sa durée et son évolution.
Cette représentation dépend, en principe, du « sens commun » parce qu’elle suppose que les patients ne sont pas experts et que les idées qu’ils ont et la façon dont ils se les représentent proviennent de leur propre expérience, de l’autoconnaissance, ainsi que d’autres sources d’information (sociale, familiale, sanitaire, etc.). Ainsi que l’expliquent les auteurs de cette recherche, « la Représentation de la Maladie influe sur la façon dont le patient s’ajuste à elle, l’affronte et cohabite avec elle ».
Ce travail a été élaboré par Mme Macarena de los Santos Roig, du Département de Psychologie Sociale et de Méthodologie des Sciences du Comportement de l’UGR, et dirigé par le professeur Cristino Pérez Meléndez.
155 patients
Pour mener à bien cette recherche, les scientifiques ont travaillé avec un échantillonnage de 155 patients diabétiques du Type 1 provenant du Service d’Endocrinologie de l’Hôpital Universitaire San Cecilio, qui ont répondu à une série de questionnaires.
Les patients diabétiques présentant un profil qui inclut une symptomatologie élevée, une haute perception des conséquences, une faible perception de la maladie ainsi qu’une évolution chronique, présentent un empirement physique, psychologique et social significatif, ainsi qu’une santé mentale plus faible et une moindre vitalité que ceux qui représentent autrement leur maladie, signalent les auteurs.
D’autre part, l’affrontement de la maladie est plus actif (recherche d’appui social, affrontement conductuel et expression des émotions) quand on perçoit que la maladie a de nombreuses conséquences dans la vie du patient, mais que celui-ci exerce un certain contrôle sur elle. Ces résultats, entre autres, ratifient la validité des ponctuations obtenues à l’échelle appliquée dans ce travail, ce qui garantit son aptitude.
Bien qu’il existait déjà des instruments d’évaluation dans cette thématique dans le domaine anglo-saxon, dont certains ont été traduits (non adaptés et présentant des déficiences) en espagnol par des chercheurs de notre pays, l’instrument développé à l’UGR est le plus complexe et fiable à ce jour.
Contact : Macarena de los Santos Roig. Département de Psychologie Sociale et de Méthodologie des Sciences du Comportement de l’Université de Grenade. Portable : +34 658 436 505 ; courriel : dlsantos@ugr.es