Une étude internationale dirigée par des scientifiques de l’Université de Grenade démontre que la maltraitance des enfants augmente les possibilités de subir une dépression à l’âge adulte surtout chez les individus présentant des formes peu fonctionnelles de gènes impliqués dans le neurotrophisme (BDNF) et dans la transmission de la sérotonine (SERT).
À la recherche ont participé 2679 patients de sept provinces espagnoles à qui on a réalisé un suivi pendant trois ans.
Une étude internationale dirigée par des scientifiques de l’Université de Grenade démontre que la maltraitance des enfants augmente les possibilités de subir une dépression à l’âge adulte surtout chez les individus présentant une prédisposition génétique.
À ce travail, publié dans la prestigieuse revue Journal of Psychiatry and Neuroscience et coordonné par la professeure Blanca Gutiérrez, du département de Psychiatrie de l’Université de Grenade, ont participé des chercheurs du groupe CIBERSAM (Centre de Recherche Biomédicale de l’UGR), le département de Biostatistique de l’UGR, le King’s College de Londres, l’Université de Malaga, RedIAPP, l’University College de Londres, l’Université Loyola Andalousie, l’Université de Séville, l’Université de Saragosse, le Service de la Santé de La Rioja, le Service Canarien de Santé et l’Hôpital Universitaire Clinique San Cecilio de Grenade.
Les scientifiques ont analysé un échantillonnage de 2679 patients d’Attention Primaire appartenant à 41 services de santé de sept provinces espagnoles âgés entre 18 et 75 ans. Tous ont fait l’objet d’un suivi pendant une période de trois ans incluant une série d’épreuves génétiques.
Les résultats ont démontré que les individus présentant des formes peu fonctionnelles de gènes impliqués dans le neurotrophisme (BDNF) et dans la transmission de la sérotonine (SERT) sont particulièrement vulnérables à l’effet nocif que la maltraitance des enfants (psychologique, physique ou sexuelle) produit sur l’état d’esprit et comme facteur de risque de dépression clinique.
Tel que l’explique la professeure Gutiérrez, « il s’agit de l’importante découverte d’une triple interaction gène-environnement dont la transcendance est encore plus grande si l’on tient compte que la réponse aux antidépresseurs pourrait se produire fondamentalement à travers des protéines codifiées par les deux gènes que nous avons étudiés. »
« Nos résultats représentent un modèle explicatif géno-environnemental bien fondé à ladite réponse thérapeutique », conclut la chercheuse de l’Université de Grenade.
Les professeurs de l’Université de Grenade Blanca Gutiérrez et Jorge Cervilla, membres du groupe de recherche CIBERSAM
Référence bibliographique :
The risk for major depression conferred by childhood maltreatment is multiplied by BDNF and SERT genetic vulnerability: a replication study. Blanca Gutiérrez, Juan Ángel Bellón, Margarita Rivera, Esther Molina, Michael King, Louise Marston, Francisco Torres-González, Berta Moreno-Küstner, Patricia Moreno-Peral, Emma Motrico, Carmen Montón-Franco, María Josefa Gilde Gómez-Barragán, Marta Sánchez-Celaya, Miguel Ángel Díaz-Barreiros, Catalina Vicens, Juan de Dios Luna, Irwin Nazareth, Jorge Cervilla. J Psychiatry Neurosci 2014.
Submitted Apr. 4, 2014; Revised July 30, 2014, Sept. 3, 2014; Accepted Sept. 24, 2014
DOI: 10.1503/jpn.140097
Contact :
Blanca Gutiérrez.
Département de Psychiatrie et Institut de Neurosciences de l’Université de Grenade. Tél.:0034 958 24 20 75
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