Dans le contexte du changement climatique dans lequel se trouve la planète, toute recherche visant le réchauffement global est bienvenue. C’est le cas des études sur l’aérosol atmosphérique, qui est une suspension de particules solides ou liquides dans un milieu gazeux qui peuvent contribuer à refroidir ou à réchauffer l’atmosphère.
C’est précisément dans cette ligne de recherche que M. Juan Luis Guerrero Rascado a développé la thèse « Technique Lidar pour la caractérisation de l’atmosphère moyennant la dispersion élastique et Raman », dirigée par le professeur de l’Université de Grenade, M. Lucas Alados Arboledas, directeur du groupe de Physique de l’Atmosphère du Centre Andalou pour l’environnement (CEAMA).
« L’intérêt d’étudier l’aérosol atmosphérique est que ces particules influent énormément sur le bilan radioactif de la Terre, de sorte qu’elles peuvent le modifier et, selon ses effets, il peut se produire un réchauffement ou un refroidissement global », affirme M. Guerrero Rascado.
Utilisation et mise au point de la technique LIDAR
D’après le professeur Alados, « beaucoup plus utile que les techniques traditionnelles, utilisées dans des études similaires, est l’application de la technique Lidar, qui permet de connaître comment se distribue verticalement l’aérosol atmosphérique, et quels en sont à tout moment les niveaux, la quantité et les caractéristiques. »
Il s’agit d’une technique très proche du radar, dit le chercheur, « consistant en l’émission de radiation électromagnétique, dans ce cas lumière par laser, qui se propage dans l’atmosphère et interagit avec des particules qui s’y trouvent en suspens, dont on recueille postérieurement la radiation rendue à l’instrument pour étudier, à partir de ce signal reçu, les propriétés et la position des particules. »
La recherche, qui a requis un effort de presque quatre ans, s’organise sur trois lignes fondamentales : la mise au point d’un ensemble d’instruments ; le développement d’algorithmes pour l’inversion de profils de propriétés optiques de l’aérosol moyennant la télédétection active, avec la technique Lidar ; et la mensuration (réalisée au CEAMA, à Grenade) aussi bien routinière que lors de campagnes intensives, de phénomènes comme les intrusions de poussière minérale provenant du désert du Sahara, et dans le cadre de programmes de validation de satellites de la NASA.
EARLINET
La technique Lidar s’utilise dans différents pays du monde. La station du Centre Andalou pour l’Environnement, à Grenade, appartient au réseau européen EARLINET, qui interagit avec un réseau global de photométrie solaire, Aeronet, coordonnée par la Nasa. Actuellement, le réseau EARLINET concentre ses principaux efforts sur la validation des données du satellite Calipso, de sorte qu’il soit possible d’obtenir une monitorisation de l’aérosol atmosphérique à résolution verticale à l’échelle globale, pour mieux comprendre le système climatique de la terre.
Les résultats de cette recherche ont été publiés, entre autres, dans la revue/livre Atmospheric environment, vol. 42, 2668-2681, ISSN-1352-2310 (2008), avec le titre « Multispectral Lidar Characterization of the vertical structure of Saharian dust aerosol over Southern Spain ». L’article est signé par le prof. Lucas Alados-Arboledas et par les chercheurs Luis Guerrero-Rascado et Borja Ruiz Reveter.
Si vous désirez télécharger la même vidéo avec une qualité TV, vous pouvez le faire en faisant une demande préalable avec le formulaire suivant
Référence : Prof. Lucas Alados Arboledas (alados@ugr.es), directeur du groupe de Physique de l’Atmosphère du Centre Andalou pour l’Environnement, CEAMA, tél. : 958 244024. Juan Luis Guerrero Rascado (rascado@ugr.es), tél. : 958 241000 (31172).