Inicio / Historico

L’étude des fossiles des rongeurs permet de déterminer le climat du sud de la Péninsule Ibérique d’il y a six millions d’années

Comment ils étaient et dans quelles conditions vivaient les rongeurs qui habitaient dans le sud de la Péninsule Ibérique il y a six millions d’années? Le chercheur de l’UGR Raef Minwer-Barakat a essayé de donner une réponse à cette question à travers sa thèse de doctorat rongeurs et insectivores du Turolien supérieur et du Pliocène du secteur central du bassin de Guadix, dirigée par les docteurs Elvira Martín et César Viseras, du Département de Stratigraphie et de Paléontologie de l’Université de Grenade. Son étude a aboutit à la découverte de trois nouvelles espèces de rongeurs et insectivores (Micromys caesaris, Blarinoides aliciae et Archaeodesemana elvirae) et à la découverte, pour la première fois dans la région, de neuf d’autres espèces.

Minwer-Barakat a choisi le bassin de Guadix pour développer son étude vu les excellentes conditions d’affleurement de la zone, et son abondance en fossiles de petits mammifères. Même si des études préalables sur les rongeurs existent dans cette région, jamais une étude aussi complète sur la faune d’insectivores fossiles n’a été réalisée.

Cette recherche a eu comme base l’analyse des structures dentaires des rongeurs, pièces considérées importantes en Paléontologie pour différencier une espèce d’une autre, étant donné leur facilité pour se fossiliser.

De plus, la recherche soutenue par l’UGR a réussi à déterminer que Myocricetodon jaegeri, une espèce de gerbille dont la présence en Espagne date de la fin du Miocène, est venue de l’Afrique, une théorie que jusqu’à maintenant n’a pas pu être confirmée.

Le climat
La thèse de Raef Minwer-Barakat a permit de réaliser en outre, une radiographie de l’évolution climatique dans le sud de la Péninsule Ibérique durant les périodes analysées. Si dans le Turolien supérieur (il y a 6 à 5,3 millions d’années) le climat était presque désertique avec peu de végétation, durant le Ruscinien et au début du Villafranchien (de 5,3 à 3 millions d’années) les conditions étaient plus tempérées et humides. A la fin du Villafranchien inférieur et durant le Villafranchien moyen le climat grenadin était beaucoup plus frais, mais en même plus temps sec, avec la prédominance des milieux herbacés ouverts.

Coordonnées:
Raef Minwer-Barakat. Département de Stratigraphie et de Paléontologie. Université de Grenade.
Tél. (+34) 958 243172 / (+34) 958 243203.
Courriel:
minwer@ugr.es