Dernièrement, toute sécheresse, inondation ou ouragan ayant lieu dans la planète est associé à un changement climatique, d’où l’intérêt de la société et des scientifiques à mieux connaître ce phénomène.
Actuellement, le changement climatique se met en rapport avec le phénomène du réchauffement de la planète. Il se caractérise par l’augmentation du dioxyde de carbone (gaz CO2, dioxyde de carbone) qui produit une réduction de l’émission de chaleur dans l’espace, et provoque une augmentation du réchauffement de la planète.
S’il est vrai que les gaz de l’atmosphère nous parlent de cet effet de serre, les océans accumulent également, depuis des millions d’années, de l’information qui permet de mieux connaître ce phénomène.
Le passé permet de connaître le présent
Dans ce processus qui implique une meilleure connaissance du cycle du carbone dans la mer, M. David Gallego Torres a mené à bien une recherche portant comme titre « Accumulation et préservation de matière organique dans les sédiments marins : implications dans les cycles du carbone et des substances nutritives », sous la direction des professeurs Mme Francisca Martínez Ruiz et M. Miguel Ortega Huertas, de l’Université de Grenade (Institut Andalou des Sciences de la Terre, CEAMA et le Département de Minéralogie et de Pétrologie).
« Les océans peuvent réaliser une fonction d’égout du carbone, sous forme de carbonates inorganiques ou en tant que matière organique déposée dans le sédiment », signale M. Gallego Torres, qui a déjà réalisé des recherches sur l’accumulation de matière organique dans le passé géologique (Pliocène-Holocène), dans l’est de la Méditerranée, entre autres phénomènes.
D’après ce chercheur, « Pour l’élaboration de ce travail ont été appliquées différentes techniques d’analyse géochimique, de minéralogie et d’analyse isotopique de la matière organique pour la reconstruction des conditions paléocéanographiques qui ont facilité l’accumulation de matière organique dans les sédiments marins (sapropèles), leurs implications dans le cycle du carbone et, par conséquent, dans le changement climatique de l’aire méditerranéenne et dans le craton africain, principale source de substances nutritives desdits sédiments. »
La professeure Mme Francisca Martínez Ruiz souligne que l’analyse de la variabilité climatique dans le passé géologique « fournit des cadres de changements climatiques qui nous aident à comprendre quelles seront à l’avenir les réponses des composantes du système climatique. »
Conclusions
Le nouveau docteur, M. David Gallego Torres, remarque que, parmi les principales conclusions de sa recherche, il faut souligner que « les fluctuations climatiques affectent l’environnement marin de sorte qu’il peut se produire une retenue de carbone de la part de la matière organique, dû à ces changements dans l’océanographie de l’environnement marin. Ainsi, cette matière organique s’accumulerait de nouveau dans les sédiments de l’écorce terrestre, et y serait retenue pendant un certain temps. »
D’autres conclusions seraient que :
– L’accumulation de matière organique dans les sédiments marins est principalement associée à une intensification de la productivité marine.
– Les conditions anoxiques (sans oxygène) du fond marin favorisent la préservation de cette matière organique, mais ne sont pas suffisantes par elles-mêmes pour enrichir le sédiment.
– L’anoxie provoque le recyclage de substances nutritives, et maintient ainsi une productivité élevée, de sorte que l’interaction entre productivité primaire élevée et anoxie peut promouvoir l’accumulation de matière organique dans les sédiments.
– Cette fixation de carbone organique dans la lithosphère est en rapport avec le système climatique, vu que les hautes concentrations de CO2 dans l’atmosphère facilitent une productivité élevée, dû à un excès de carbone. Ce CO2 se fixe postérieurement, sous forme de matière organique, puis est éliminé du réservoir atmosphérique en induisant une baisse de la température superficielle de la Terre.
Il a été tiré de cette thèse un article publié dans ScienceDirect, Palaleo, palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology 246 (2007) 224-239.
Si vous voulez regarder le clip video correspondent a cette nouvelle «click» sur le lien
Référence
Mme Francisca Martínez Ruiz (fmruiz@ugr.es), Institut andalou de Sciences de la Terre (SIC-UGR), faculté de Sciences, Avda. Fuentenueva ; tél. : 34 958 246228 / 34 630 880514 ; fax : 34 958 243384.