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100% des personnes ont dans leur organisme au moins un type de pesticide qui s’ingère à travers l’air, l’eau ou la nourriture

Une étude réalisée par des chercheurs du Département de Radiologie et de Médecine Physique de l’Université de Grenade, en collaboration avec l’Ecole Andalouse de Santé Publique, a révélé que cent pour cent des espagnols ont dans leur organisme, au moins, un type de polluants organiques persistants (POP), substances déclarées internationalement comme potentiellement dangereuses pour la santé et qui s’introduisent dans le corps humain à travers les aliments, l’eau et y compris l’air. Tous ces polluants ont en commun leur capacité de se bioaccumuler dans les tissus gras de l’organisme et en même temps leur facile incorporation par les voies signalées.

Le travail, dont l’auteur est Juan Pedro Arrebola Moreno y qui a été dirigé par les professeurs Piedad Martín Olmedo , Nicolas Olea Serrano y Mariana F. Fernández Cabrera , prétend connaître quelles sont les concentrations de certains Polluants Organiques Persistants (POP) dans un échantillon de population adulte originaire des deux zones, une urbaine (Grenade capitale) et autre semi-rurale (Motril), et quels sont les facteurs déterminants desdits niveaux, tant diététiques comme de style de vie, professionnel ou de résidence.

Pour la réalisation de cette recherche 387 personnes adultes, des deux sexes, ont été recrutées, et allaient être opérées dans les services de chirurgie des deux hôpitaux participants (les Hôpitaux Santa Ana de Motril et San Cecilio de Grenade). Une fois que les personnes ont donné leur consentement, un questionnaire épidémiologique leur a été réalisé dans lequel des informations sur leur lieu de résidence, style de vie, habitudes alimentaires et leur profession au long de leur vie ont été recueillies.

Analyse des 6 POP
Ainsi, les chercheurs ont analysé les échantillons et ont mesuré les niveaux des 6 POP différents: DDE, principal métabolite du DDT (pesticide utilisé en Espagne jusqu’aux années 80); Hexachlorobenzène, un composant qui a été utilisé comme fongicide et qui se libère actuellement dans les processus industriels; PCB: composants en relation avec les processus industriels; et Hexachlorocyclohexane, utilisé comme insecticide et qui est utilisé actuellement dans le traitement de la gale et de la pédiculose.

L’étude réalisée à l’UGR conclut que 100% des sujets analysés avaient dans leur organisme DDE, substance interdite en Espagne, suivi des autres composants qui sont également très fréquents comme PCB-153 (présent chez 92% des personnes), HCB (91%), PCB-180 (90%), PCB-138 (86%) et HCH (84%).
Juan Pedro Arrebola Moreno affirme que les femmes ont dans leurs organismes des substances toxiques supérieures à celles des hommes, alors que les sujets âgés dépassent largement les jeunes, «dû probablement à leur longue exposition dans le milieu, ce qui leur confère un grand potentiel de bioamplification dans la chaîne trophique et bioaccumulation au long du temps». En plus, selon le scientifique, pour expliquer les quantités élevées de ces composants chez les personnes âgées il existe aussi une autre théorie appelée “effet Cohorte”. «Les sujets qui sont nés en une époque où existait une grande contamination de ces composants, ont une charge corporelle supérieure de ceux qui sont nés dans des époques postérieures où des restrictions en vigueur existaient».

Le régime, fondamental
De plus, cette recherche met en évidence que le régime est un facteur déterminant sur les concentrations des POP, puisque la consommation de certains aliments, spécialement ceux d’origine animale et avec une grande concentration de grasse, provoque une grande présence de ces substances toxiques dans l’organisme.

L’auteur dit qu’ «il existe très peu de travaux en Espagne qui mesurent les niveaux de POP chez les grands échantillons de population raison pour laquelle les niveaux de certains composants chez la population en général sont méconnus». Par conséquent, cette étude sert pour améliorer la connaissance desdits niveaux, ainsi que pour identifier les possibles groupes de population qui souffrent d’un grand risque d’être exposés, ce qui sert de point de départ pour les études de suivi qui explorent les relations cause-effet.
Cette recherche fait parti d’un projet subventionné par le FIS (Fonds de Recherches Sanitaires d’Espagne) et par le Gouvernement Autonome d’Andalousie, et a compté avec la participation, outre l’Université de Grenade, de l’Ecole Andalouse de Santé Publique, et des Hôpitaux Santa Ana de Motril et San Cecilio de Grenade.

Coordonnées
Juan Pedro Arrebola Moreno. Département de Radiologie et de Médecine Physique de l’Université de Grenade.
Tél. (+34) 958 242 864. Portable: (+34) 636 380 300
Courriel: juanpe000@hotmail.com