Six universitaires sur dix, indépendamment du domaine de connaissance dans lequel ils étudient, présentent un symptôme d’anxiété lorsqu’ils affrontent les mathématiques, d’après une recherche réalisée à l’UGR. De plus, il existe des différences significatives entre hommes et femmes, vu que les hommes souffrent moins d’anxiété dans ladite situation que les femmes (47% d’hommes pour 62 % de femmes).
La recherche a été menée à bien par les professeurs Mme Patricia Pérez-Tyteca, M. Enrique Castro, M. Isidoro Segovia, Mme Encarnación Castro et M. Francisco Fernández, du Département de Didactique de la Mathématique de l’UGR, et M. Francisco Cano, du Département de Psychologie Évolutive et de l’Éducation. Cette étude a été réalisée moyennant une enquête auprès de 885 élèves de première année provenant de 23 licences différentes de l’UGR qui intègrent des matières obligatoires de mathématiques. Cet échantillonnage embrasse quatre des cinq domaines de connaissance du contexte universitaire : Sciences de la Santé, Sciences Expérimentales, enseignements Techniques et Sciences Sociales.
Les symptômes de l’anxiété mathématique
Les chercheurs ont appliqué aux étudiants la dénommée Échelle d’Anxiété Mathématique de Fennema-Sherman, un questionnaire validé par des experts du monde entier qui s’utilise depuis les années 70 et auquel les étudiants ont été soumis au début du second quatrimestre.
L’anxiété mathématique se manifeste par une série de symptômes, tels que « tension, nervosité, préoccupation, inquiétude, irritabilité, impatience, confusion, peur et blocage mental » au moment d’affronter la matière de mathématiques, ont expliqué les chercheurs de l’Université de Grenade.
Ce travail a aussi révélé qu’il existe des différences significatives dans l’attitude que les étudiants ont envers les mathématiques en fonction de leur domaine de connaissance. Ainsi, les élèves étudiant des carrières dans le domaine des Sciences de la Santé sont ceux qui craignent le plus les mathématiques (et donc présentent un plus grande anxiété), face à ceux du domaine des Enseignements Techniques, qui en présentent une moindre.
D’après les chercheurs, « un effet indirect de l’anxiété mathématique est éviter de réaliser des cours en rapport avec les mathématiques, ce qui conditionne postérieurement le choix du type de carrière. » Autrement dit, beaucoup d’étudiants choisissent des carrières différentes à celles qu’ils voulaient —et dans laquelle ils auraient été très compétents— pour éviter d’étudier des matières en rapport avec les mathématiques.
Des résultats de ce travail ont été publiés partiellement dans les revues « Indivisa : Boletín de Estudios e Investigación », « Investigación en Éducación Matemática » et dans la « Revista de Educación de la Universidad de Granada ».
Référence :
Patricia Pérez-Tyteca
Département de Didactique des mathématiques, Université de Grenade.
Portable: 687 904 740
Courriel: patriciacalpe@hotmail.com