Inicio / Historico

Dans un procès de légitime défense, plus l’accusée est belle plus elle serait jugée coupable

Une étude menée par des chercheurs de l’université de Grenade, en Espagne, montre que dans un procès d’homicide par légitime défense, plus l’accusée est belle, plus elle sera jugée coupable.

Les chercheurs ont inventé deux scénarios dans lesquels une femme victime de violence domestique tue son partenaire. Seule différence : dans l’un, la femme est décrite comme «séduisante», avec des «lèvres charnues», des «traits doux et harmonieux», «mince», et «élégante». Dans l’autre, l’accusée est «peu attrayante», avec «de fines lèvres», «des traits sévères et peu harmonieux», «un paquet de cheveux bruns», et «ni mince ni élégante».

169 policiers espagnols (153 hommes et 16 femmes) ont lu une des deux versions et rendu leurs verdicts : la femme la moins attrayante est jugée moins responsable que l’autre.

En parallèle, les chercheurs ont voulu tester le stéréotype de la femme battue à travers deux scénarios : dans l’un, «Maria est une femme au foyer de 36 ans, avec deux enfants de six et trois ans, qui a été mariée pendant dix ans. Elle porte des lunettes de soleil pour cacher son visage, s’habille pauvrement, et répond timidement aux question du juge et des avocats».

Dans l’autre, «Maria est une consultante en finance pour une grosse entreprise. Elle n’a pas d’enfants et a été mariée pendant dix ans. Elle s’habille bien et à la mode et se montre calme et sure d’elle dans ses réponses aux juges et aux avocats».

Résultat : la seconde Maria, qui ne correspond pas au cliché de la femme battue, est perçue par le panel de policiers comme «ayant davantage le contrôle de la situation, ce qui en termes juridiques se traduit par un plus haut niveau de culpabilité».

Descargar