Le meurtrier d\’une Marocaine condamné
Le jury populaire d\’un tribunal de Grenade a déclaré, jeudi dernier, «coupable d\’homicide «, le meurtrier de la jeune étudiante marocaine en pharmacie, Lamia Denna, dont l\’assassinat, en mars 2008, avait soulevé un vif émoi au Maroc et en Espagne. Le jury a décidé de déclarer coupable d\’homicide l\’auteur de ce sordide crime, un désoeuvré espagnol, Manuel R.S, âgé d\’une cinquantaine d\’années, en considérant prouvé qu\’il a assené plusieurs coup de couteau dans une intention déclarée d\’en finir avec la victime, ont indiqué à la MAP des sources judiciaires espagnoles. Le jury populaire, composé de neuf citoyens, avait été sélectionné lundi dernier, jour du début du procès dans l\’Audience provinciale de Grenade. Il était chargé de juger aux côtés d\’un magistrat de l\’Audience, le meurtrier poursuivi en état d\’arrestation pour l\’assassinat de la jeune Marocaine.
Le tribunal devait déterminer si l\’accusé a commis un délit d\’homicide comme le soutient le ministère public ou un délit d\’assassinat comme le réclame l\’avocat de la famille Denna qui s\’est constituée partie civile.Lamia Denna, une brillante étudiante en 4e année de pharmacie, avait été sauvagement assassinée, en mars 2008, par un Espagnol sans emploi fixe et en situation économique précaire, connu des services de police pour ses antécédents de violence. Le présumé meurtrier, Manuel R.S (52 ans), avait reconnu, lors de son interrogatoire par la police, avoir assené une vingtaine de coups de couteau à la jeune Marocaine sans expliquer les motifs de son crime.
Lamia et deux autres étudiantes, l\’une marocaine et l\’autre espagnole, vivaient en colocation dans un appartement du centre de Grenade et y invitaient de temps à autre Manuel dit Manolo à effectuer de petites réparations en contrepartie de sommes d\’argent. Lamia Denna aurait été victime de sa trop grande confiance et de sa générosité, selon la police.
Indignation
L\’assassinat de la jeune Marocaine avait provoqué indignation et colère parmi les étudiants, les professeurs et le rectorat de l\’Université de Grenade (UGR) qui avait exprimé sa «condamnation la plus énergique » de ce meurtre ignoble.
Ce crime avait provoqué également émoi et colère particulièrement parmi les étudiants et la communauté marocaine, qui ont multiplié sit-in et minutes de silence à la mémoire de la défunte.
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