L\’Homme reconstitué : quelques morceaux à disposition
Quatre informations indépendantes rencontrées dernièrement dans l\’actualité scientifique espagnole nous incitent à les évoquer ensemble. Leur point commun : virtuelle ou réelle, elles évoquent la reproduction du fonctionnement d\’organes humains.
Commençons par un estomac et un intestin grêle artificiels mis au point par le centre technologique Ainia de Valence qui simule le processus de digestion humain. Le but affiché de ce Digestor Dinámico In Vitro [1] : mieux connaître les processus d\’assimilation des aliments pour être à même de développer des produits alimentaires plus sains, sûrs et intéressants. Une des premières lignes de recherche consistera à étudier quelles sont les quantités de minéraux présents dans des produits naturels, que l\’organisme est capable d\’absorber. Sera également regardée l\’influence de la cuisson sur ces capacités d\’absorption.
A Valence toujours, une équipe de l\’I3BH (Institut Interuniversitaire de Recherche en Bioingénierie et Technologies appliquée à l\’Etre Humain, [2]) de l\’université polytechnique de Valence (UPV), a développé en collaboration avec l\’université de Saragosse, un modèle électrique 3D du coeur qui permet d\’analyser et d\’étudier les mécanismes à l\’origine des arythmies cardiaques.
Evoquons maintenant le «nez électronique» que vont développer l\’Instituto de Nanociencia de Aragón (INA) et l\’Instituto Tecnológico de Aragón (ITA). Dans le but de spécialiser ce nez dans la détection des molécules de la famille des explosifs dérivant du TNT, les micro leviers de silicium utilisés, seront recouverts de membranes de zéolithes [3].
Enfin, Eduard Ros Vidal et son groupe CASIP [4] du département de Arquitectura y Tecnologia de los Computadores de l\’université de Grenade (UGR) ont mis au point un simulateur, appelé EDLUT (Event-Driven Look Up Table based simulator), qui permet de reproduire n\’importe quelle partie du système nerveux humain. Par rapport à des simulateurs déjà existant, ce logiciel a comme point fort, outre d\’être libre (téléchargeable sur Internet, [5]), de pouvoir simuler plusieurs centaines de millier de neurones simultanément.
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