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Des scientifiques développent une méthode objective basée sur la thermographie qui permet de savoir si une personne est amoureuse ou pas

Des chercheurs du Centre de Recherche Esprit,Cerveau et Comportement de l’Université de Grenade déterminent les changementsde température qu’expérimente le corps lorsqu’on contemple l’image de lapersonne aimée.

Les résultats ont démontré que l’amour augmentela température des joues, du pourtour de la bouche, des mains, de la poitrineet des organes génitaux entre un et deux degrés centigrades.

Dimanche prochain, 14 février, on célèbre dansle monde entier la Saint-Valentin, fête des amoureux.

 

Des scientifiques de l’Université de Grenade (UGR), membres duCentre de Recherche Esprit, Cerveau et Comportement (CIMCYC), ont développé uneméthode objective basée sur la thermographie qui permet de déterminerobjectivement si une personne est amoureuse ou pas.

Leur travail a déterminéles changements de température que subit le corps des participants quand il contemplel’image de la personne aimée, dans ce qui suppose la première « carte thermiquede l’amour » réalisée au monde, selon les auteurs.

Dans cette recherche,les scientifiques de l’UGR ont analysé les différences thermiques qui seproduisaient entre des sujets qui contemplaient des photographies de leurcouple face à d’autres personnes qui s’exposaient à un autre type d’image quileur généraient une réponse émotionnelle (anxiété, calme, empathie, etc.), maispas romantique.

Ont participé à cetravail soixante personnes saines, hommes et femmes, entre 24 et 47 ans, quiaffirmaient être amoureuses de façon romantique (avec passion et intimité) etavoir initié une liaison quelques semaines avant.

Une fois dans lelaboratoire thermographique, les sujets sont restés nus pendant vingt minutesafin de s’acclimater et que soit retenue leur température de base. Au cours dedifférentes séances, le groupe expérimental voyait sur l’écran de l’ordinateurdes photos choisies par eux-mêmes de leur liaison de couple, face au groupe decontrôle, qui contemplait des photos qui génèrent de l’anxiété provenant dudénommé Système International d’Images Affectives, ou des photographies d’amisou de parents.

Bien que les auteursavertissent que « le patron thermique de l’amour soit très complexe » (vu qu’ilinclut la coexistence ou pas de passion et de désir sexuel, face à laprédominance de l’intimité et de l’empathie ou de l’engagement et du contratsocial, par exemple), les résultats ont démontré que l’amour augmente la températuredes joues, du pourtour de la bouche, des mains, de la poitrine et des organes génitauxentre un et deux degrés centigrades.

Ces dernières années,les chercheurs du Laboratoire de Thermographie du CIMCYC, dirigé par lesprofesseurs de l’UGR Emilio Gómez Milánet Francisco Tornay Mejías, sontarrivés à construire la carte thermique de sentiments complexes comme l’amour,le bonheur ou l’empathie, mais aussi d’émotions de base comme la joie, latristesse, la peur ou la colère.

« La thermographie nousindique que la passion augmente la température au niveau des mains et duvisage, tandis que l’empathie (la capacité de syntoniser avec autrui commesujet et non seulement comme objet de désir) la diminue, surtout dans le nez.C’est comme si la passion était un accélérateur qui allumerait notre corps etl’empathie un frein de l’activation », indique le professeur Emilio Gómez Milán.L’amour romantique serait, en résumé, un mélange de passion et d’empathie.

L’épreuve de l’eau froide

Actuellement, leschercheurs de l’UGR travaillent sur une autre technique connue comme « coldstress test » ou « épreuve de l’eau froide » (très utilisée dans le domaine de la Médecine pour traiter destroubles comme le Parkinson), consistant en l’introduction de la main dominante(selon que l’on soit droitier ou gaucher) dans une cuvette avec de l’eau à zérodegré pendant deux minutes. Après, la main se sèche et est gravée avec lacaméra thermique pendant six minutes, qui est la moyenne de temps que met unepersonne saine à récupérer sa température.

« Dans le cas des jeunesamoureux, nous avons observé que par le fait de contempler des photographies dela personne aimée pendant la récupération thermique, celle-ci s’accélère et secomplète au bout de quatre minutes, parce que l’amour augmente la vasodilatation,tandis que voir des images qui génèrent de l’anxiété retarde la récupérationthermique par le fait de générer une vasoconstriction», signale Emilio GómezMilán.

Ces dernières années,cette même équipe de recherche de l’UGR a appliqué la thermographie au domainede la Psychologie,déterminant ainsi, par exemple, le dénommé «effet Pinocchio» (selon lequel lapointe du nez varie sa température quand quelqu’un ment), arrivant ainsi àmesurer objectivement le «duende flamenco» des danseurs ou la douleur mentalede la dénommée «synesthésie tact-miroir».

Dimanche prochain, 14février, on célèbre dans le monde entier la Saint-Valentin,fête des amoureux.

Références bibliographiques :

The mental andsubjective skin: Emotion, empathy, feelings and thermography

E.Salazar-López, E. Domínguez, V. Juárez Ramos, J. de la Fuente, A. Meins, O.Iborra, G. Gálvez, M.A. Rodríguez-Artacho, E. Gómez-Milán

Consciousness and Cognition. Volume 34, July 2015, Pages 149–162

Abnormal thermography inParkinson disease (2015).

AntonioRubio, Madrid-Navarro, Salazar-López, Pérez-Navarro,Sáez-Zea, Gómez-Milán,Mínguez-Castellanos et Escamilla-Sevilla.

Parkinsonism and relateddisorders, Vol.21, 8,852-857.

Neurotermografía y termografía psicosomática (2015). Gómez Milán E. et al. EditorialArtecitta. Accessible online.

 

 

Contact :

Emilio Gómez Milán. Département de Psychologie Expérimentale de l’Université de Grenade. Tél. : 958 240665 ; portable 652114 947 ; courriel : egomez@ugr.es