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Une étude inédite sur le plan mondial redéfinit le concept scientifique d’ «obésité»

Des chercheurs ont établi que l’obésité consiste en un excès de poids (dû à beaucoup de graisse mais aussi à beaucoup de muscles) pour une taille donnée, et pas seulement en un excès de graisse corporelle comme on le pensait jusqu’à maintenant.

 

C’est Francisco B. Ortega, chercheur « Ramón y Cajal » à la Faculté de Sciences du Sport de l’Université de Grenade (UGR) qui a coordonné ce travail, publié par la prestigieuse revue nord-américaine Mayo Clinic Proceeding.
Les chercheurs ont analysé les données de plus de 60 000 personnes suivies pendant environ 15 ans, afin d’étudier comment des facteurs tels que l’obésité peuvent aider à prévoir le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire.
Une étude internationale, conduite au sein de l’Université de Grenade a « redéfini » le concept scientifique d’obésité en établissant que celle-ci consiste en un excès de poids (dû à beaucoup de graisse mais aussi à beaucoup de muscles) pour une taille donnée, et pas seulement en un excès de graisse corporelle comme on le pensait jusqu’à maintenant.
C’est Francisco B. Ortega, chercheur « Ramón y Cajal » à la Faculté de Sciences du Sport de l’Université de Grenade (UGR) et co-directeur du groupe de recherche PROFITH (http://profith.ugr.es) qui a coordonné ce travail, inédit au niveau international, en collaboration avec des chercheurs nord-américains de renommée (l’épidémiologue Steven N. Blair et le cardiologue Charles J. Lavie).  C’est la prestigieuse revue Mayo Clinic Proceedings qui a publié leur travail de recherche.
Les chercheurs ont travaillé avec les données collectées par l’étude ACLS (Aerobics Center Longitudinal Study) menée par l’Institut Cooper Institute au Texas (États-Unis) depuis les années 70.  Plus de 60 000 personnes ont participé à l’étude. Elles furent suivies pendant environ 15 ans, afin d’étudier comment des facteurs tels que l’obésité peuvent aider à prévoir le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire.
Cette étude, à la différence de la plupart des études longitudinales similaires, a non seulement analysé le poids et la taille des participants, afin de calculer leur indice de masse corporelle (IMC = Poids (en kilos) / Taille (en mètres)2), mais a également évalué leur masse de graisse et de muscles. Ces analyses furent réalisées en mesurant les plis cutanés des participants et  ̶ dans le cas d’une sous-catégorie de plus de 30 000 participants̶  par pesée hydrostatique, méthode considérée de référence ou « gold standard » pour mesurer la graisse corporelle.
Un concept datant de 1832
L’IMC fut proposé pour la première fois par Adolphe Quetelet en 1832. Il s’utilise dans le monde entier pour déterminer à quel moment une personne est en surpoids (IMC≥25kg/m2) ou obèse (IMC≥30kg/m2). Depuis sa création, cet indice  a été utilisé dans plus de 100 000 articles scientifiques publiés, ce qui a fait de lui l’indice anthropométrique le plus utilisé au monde.
« Cependant, l’IMC est l’objet de nombreuses et virulentes techniques à cause de son incapacité à distinguer si un poids corporel lourd est dû au fait que la personne a beaucoup de graisse, beaucoup de muscles ou les deux à la fois.  Beaucoup d’auteurs recommandent l’usage du pourcentage de graisse au lieu de l’IMC, surtout quand on étudie le lien avec une maladie cardiovasculaire », explique le chercheur de l’UGR, Francisco B. Ortega.
Les auteurs de l’étude réalisée au sein de l’UGR se sont demandé si réellement une mesure précise de la graisse corporelle ne prédirait pas plus efficacement la mortalité causée par une maladie cardiovasculaire que ne le fait l’IMC, simple, peu coûteux et rapide à mesurer.  A la surprise de beaucoup, le résultat fut juste le contraire: l’IMC prévoit  d’une manière significativement plus efficace le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire que la mesure du pourcentage graisseux.
Le plus efficace pour prévoir la mortalité
De plus, même lorsque l’analyse est réalisée sur un échantillon deux fois plus petit (30 000 personnes), et que la graisse corporelle est mesurée grâce à la méthode de référence de la pesée hydrostatique, une méthode extrêmement chère et complexe, l’IMC fut quand même la méthode la plus efficace pour prévoir la mortalité causée par une maladie cardiovasculaire.
Comment est-il possible que l’IMC, relation entre le poids (graisse et muscles) et la taille, prédise mieux les maladies cardiovasculaires que des indicateurs précis sur la quantité de graisse d’une personne?
« Nous avançons l’hypothèse que de grandes quantités de graisse ne soient pas les seules à être associées avec un risque plus important, mais que de grandes quantités de muscles ou de masse non graisseuse le soient aussi », remarque Ortega.
Pour cela, les scientifiques de l’UGR ont testé cette hypothèse, grâce aux données de l’étude existante, et elle se vérifia. Cela expliquerait que l’IMC, somme de la graisse et des muscles en fonction de la taille soit, sur le plan épidémiologique, plus efficace pour prévoir le risque de maladie cardiovasculaire que des indicateurs mesurant la quantité de graisse d’une manière isolée.  Au cours de cette étude, les auteurs présentent différents mécanismes physiologiques pouvant expliquer ces résultats.
Ce travail de recherche présente des résultats inédits et presque en contradiction avec les croyances existantes, encourage catégoriquement l’utilisation de l’IMC pour les grandes études épidémiologiques et aide à mieux comprendre ce qu’est l’obésité et comment elle génère des maladies cardiovasculaires.

C’est Francisco B. Ortega, chercheur « Ramón y Cajal » à la Faculté de Sciences du Sport de l’Université de Grenade (UGR) qui a coordonné ce travail, publié par la prestigieuse revue nord-américaine Mayo Clinic Proceeding. Les chercheurs ont analysé les données de plus de 60 000 personnes suivies pendant environ 15 ans, afin d’étudier comment des facteurs tels que l’obésité peuvent aider à prévoir le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire. Une étude internationale, conduite au sein de l’Université de Grenade a « redéfini » le concept scientifique d’obésité en établissant que celle-ci consiste en un excès de poids (dû à beaucoup de graisse mais aussi à beaucoup de muscles) pour une taille donnée, et pas seulement en un excès de graisse corporelle comme on le pensait jusqu’à maintenant.C’est Francisco B. Ortega, chercheur « Ramón y Cajal » à la Faculté de Sciences du Sport de l’Université de Grenade (UGR) et co-directeur du groupe de recherche PROFITH (http://profith.ugr.es) qui a coordonné ce travail, inédit au niveau international, en collaboration avec des chercheurs nord-américains de renommée (l’épidémiologue Steven N. Blair et le cardiologue Charles J. Lavie).  C’est la prestigieuse revue Mayo Clinic Proceedings qui a publié leur travail de recherche. Les chercheurs ont travaillé avec les données collectées par l’étude ACLS (Aerobics Center Longitudinal Study) menée par l’Institut Cooper Institute au Texas (États-Unis) depuis les années 70.  Plus de 60 000 personnes ont participé à l’étude. Elles furent suivies pendant environ 15 ans, afin d’étudier comment des facteurs tels que l’obésité peuvent aider à prévoir le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire.Cette étude, à la différence de la plupart des études longitudinales similaires, a non seulement analysé le poids et la taille des participants, afin de calculer leur indice de masse corporelle (IMC = Poids (en kilos) / Taille (en mètres)2), mais a également évalué leur masse de graisse et de muscles. Ces analyses furent réalisées en mesurant les plis cutanés des participants et  ̶ dans le cas d’une sous-catégorie de plus de 30 000 participants̶  par pesée hydrostatique, méthode considérée de référence ou « gold standard » pour mesurer la graisse corporelle. Un concept datant de 1832 L’IMC fut proposé pour la première fois par Adolphe Quetelet en 1832. Il s’utilise dans le monde entier pour déterminer à quel moment une personne est en surpoids (IMC≥25kg/m2) ou obèse (IMC≥30kg/m2). Depuis sa création, cet indice  a été utilisé dans plus de 100 000 articles scientifiques publiés, ce qui a fait de lui l’indice anthropométrique le plus utilisé au monde. 
« Cependant, l’IMC est l’objet de nombreuses et virulentes techniques à cause de son incapacité à distinguer si un poids corporel lourd est dû au fait que la personne a beaucoup de graisse, beaucoup de muscles ou les deux à la fois.  Beaucoup d’auteurs recommandent l’usage du pourcentage de graisse au lieu de l’IMC, surtout quand on étudie le lien avec une maladie cardiovasculaire », explique le chercheur de l’UGR, Francisco B. Ortega. Les auteurs de l’étude réalisée au sein de l’UGR se sont demandé si réellement une mesure précise de la graisse corporelle ne prédirait pas plus efficacement la mortalité causée par une maladie cardiovasculaire que ne le fait l’IMC, simple, peu coûteux et rapide à mesurer.  A la surprise de beaucoup, le résultat fut juste le contraire: l’IMC prévoit  d’une manière significativement plus efficace le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire que la mesure du pourcentage graisseux. Le plus efficace pour prévoir la mortalité De plus, même lorsque l’analyse est réalisée sur un échantillon deux fois plus petit (30 000 personnes), et que la graisse corporelle est mesurée grâce à la méthode de référence de la pesée hydrostatique, une méthode extrêmement chère et complexe, l’IMC fut quand même la méthode la plus efficace pour prévoir la mortalité causée par une maladie cardiovasculaire. Comment est-il possible que l’IMC, relation entre le poids (graisse et muscles) et la taille, prédise mieux les maladies cardiovasculaires que des indicateurs précis sur la quantité de graisse d’une personne?« Nous avançons l’hypothèse que de grandes quantités de graisse ne soient pas les seules à être associées avec un risque plus important, mais que de grandes quantités de muscles ou de masse non graisseuse le soient aussi », remarque Ortega. Pour cela, les scientifiques de l’UGR ont testé cette hypothèse, grâce aux données de l’étude existante, et elle se vérifia. Cela expliquerait que l’IMC, somme de la graisse et des muscles en fonction de la taille soit, sur le plan épidémiologique, plus efficace pour prévoir le risque de maladie cardiovasculaire que des indicateurs mesurant la quantité de graisse d’une manière isolée.  Au cours de cette étude, les auteurs présentent différents mécanismes physiologiques pouvant expliquer ces résultats. Ce travail de recherche présente des résultats inédits et presque en contradiction avec les croyances existantes, encourage catégoriquement l’utilisation de l’IMC pour les grandes études épidémiologiques et aide à mieux comprendre ce qu’est l’obésité et comment elle génère des maladies cardiovasculaires.

Bibliographie:

Ortega FB, Sui X, Lavie CJ, Blair SN. Body Mass Index, the Most Widely Used But Also Widely Criticized Index: Would a Criterion Standard Measure of Total Body Fat Be a Better Predictor of Cardiovascular Disease Mortality? Mayo Clin Proc. 2016;91(4):443-55. Lien vers PubMed

Voir la vidéo officielle (en anglaise) publiée par la revue Mayo Clinic Proceedings :  https://www.youtube.com/watch?v=_FilJVdQ0uU

 

 

 

 

 José Luis Gómez Urquiza, chercheur au sein de l’UGR et auteur principal de ce travail.

Contact :

Francisco B. Ortega

Chercheur Ramón y Cajal

Facultad de Ciencias del Deporte de la Universidad de Granada

Co-directeur du groupe de recherche PROFITH (http://profith.ugr.es)

Téléphone : (+34) 958 246 651

 

Adresse mail : ortegaf@ugr.es